Depuis de nombreuses années des associations dénoncent les effets nocifs sur la santé des individus, du perchloroéthylène utilisé par les pressings, mais si l’on se réfère aux textes qui viennent d’être publiés sur ce sujet, il faudra encore attendre dix ans pour que ce solvant très dangereux soit totalement interdit par les professionnels du nettoyage à sec en France.

Le perchloroéthylène est un solvant utilisé couramment par les pressings pour leur nettoyage à sec, mais il est aussi très toxique pour l’organisme des personnes qui respirent à longueur de journée ce produit qu’ils soient employés ou simplement voisins de ces magasins.

Il provoque des irritations au niveau des yeux, des voies respiratoires, des nausées, des maux de tête, voire des vertiges et il est considéré par les instances médicales comme cancérigène.

Il suffit de passer à proximité d’un pressing pour se rendre compte de cette odeur très forte qui nous remplit les narines et qui nous fait toussoter.

 

Des décès en France seraient dû aux émanations de ce solvant et le voisinage des pressings sont selon certaines études de l’OMS serait très largement pollué par les vapeurs de ce solvant. Interdit au Danemark et aux Etats-Unis, il est encore utilisé dans plus de 90 % des pressings en France.

 

C’est un véritable problème de santé publique et face à la pression des associations de défense des victimes de ce produit, le ministère du Développement durable a pris très récemment en date du 5 décembre 2012, un arrêté qui se décline en trois étapes.

A partir du 1er mars 2013, il sera formellement interdit d’installer de nouvelles machines de nettoyage à sec utilisant le perchloroéthylène.

Au 1er septembre 2014, les machines de plus de quinze ans seront interdites d’utilisation et enfin au 1er janvier 2022, c’est-à-dire dans près de 10 ans, le perchloroéthylène disparaîtra totalement dans les pressings.

 

Cela paraît très long et d’ici là de nombreuses personnes risquent de décéder à cause de ce produit, mais il faut aussi laisser le temps aux professionnels de pouvoir s’organiser et de trouver un substitut à ce solvant très efficace dans le nettoyage à sec.

 

Certains professionnels le remplacent déjà par d’autres produits de substitution comme le siloxane, les hydrocarbures et l’aquanettoyage, qui pour l’instant paraissent moins toxiques, mais il faudra probablement  attendre de nombreuses années pour que la technologie change, car des investissements financiers importants sont en jeu dans ce domaine.