La santé revient souvent, en cette période festive, dans les préoccupations quotidiennes et on la retrouve en bonne place dans la liste des bonnes résolutions.

 
Qui n’a pas entendu, dans son entourage, quelqu’un décider (ou plutôt affirmer) que 2013 serait l’année de l’abandon du tabac. Arrêter de fumer fait en effet partie de ces bonnes résolutions et on a donc retrouvé de nombreuses cigarettes électroniques, sous le sapin cette année. Les industriels se frottent les mains et les accros de la nicotine peuvent alors nourrir d’ambitieux espoirs.

La cigarette électronique, l’e-cigarette, reste, faut-il le rappeler, un produit comme tous les autres, car les autorités sanitaires ont jusque – là refusé de lui accorder toutes vertus thérapeutiques, ni même d’homologation comme substitut nicotinique.

  Alors que les fumeurs aspirent goulument leurs vapeurs tant attendues, les utilisateurs d’e-cigarettes « vapotent » puisque la fumée est en (grande) partie constituée de vapeur d’eau. Le procédé est simple et les plus de 4.000 substances nocives de la bonne vieille blonde traditionnelle sont ici remplacées par cette eau gazeuse mais aussi par des arômes (plus ou moins naturels) mais aussi par du propylène glycol (remplacé parfois par des glycérines végétales). Ajoutez à cela, que la cigarette électronique peut aussi utiliser de la nicotine liquide (et donc bien plus concentrée) et le trouble peut alors naître dans l’esprit des utilisateurs.

Les afficionados de cette cigarette électronique se gaussent de la peur des autres, affirmant que la vapeur d’eau n’a jamais tué personne, alors que d’autres soulignent les (hypothétiques) dangers du propylène glycol ou encore de la manipulation de la nicotine liquide.

Vers la voie d’une reconnaissance de l’e-cigarette

On craint ce que l’on ne connait pas, alors les autorités sanitaires s’engagent dans des études qui légitimeront le succès de ces cigarettes électroniques ou au contraire les plongeront de l’autre côté de la barrière. Une première observation médicale (on ne parle pas encore d’études) vient d’être rendue publique par le Comité Départemental des Maladies respiratoires du département de la Dordogne (oui, je vous confirme que ce comité existe bien). L’étude portait donc sur 100 fumeurs (l’échantillon est à la mesure de l’organisme menant l’étude) ce qui facilite grandement le calcul des pourcentages (aux dires du comité cantonal de la prospective économique lié aux développements de la commercialisation de la cigarette électronique…. La confirmation de l’existence de ce comité ne m’est toujours pas parvenue). L’utilisation de cette cigarette électronique a donc permis une diminution de 72 % du tabagisme de ces fumeurs. Enquête encourageante pour les accros de l’e-cigarette et étude de mauvaise augure pour les autres.

 

Toujours est-il que le lobby de l’industrie du tabac a du souci à se faire, puisqu’il lutte avec acharnement pour que cette cigarette électronique reste aux rangs de gadget. Les rumeurs sur les dangers du propylène glycol, la publication d’études sur les risques (mortels) liés à la nicotine liquide,…sont aussi subventionnés par d’obscures sociétés, soucieuses de la santé publique (oui, cela doit exister dans un monde idéal). Que dire des propos incessants sur les dangers, que pourraient représenter la cigarette électronique sur le comportement de nos chères petites têtes blonde, en les accoutumant à une gestuelle néfaste ? Ou encore des dangers des arômes si diversifiés (fraise, chocolat, …) proposés par les e-cigarettes ?

 

On est donc dans l’attente des premières études sérieuses en France sur le sujet, même si d’autres ont été publiées ailleurs dans le monde mais restent sujettes à caution. On s’attachera alors à connaître, avant de prendre connaissance des résultats, l’identité des commanditaires de cette étude mais aussi des récipiendaires.