On est à mi-chemin en Ligue 1, avec 19 matchs joués par chaque équipe avant cette trêve hivernale. Et une tendance se dégage : on assiste à la mise en place d’un "Big Three" composé de Paris, Lyon et Marseille. Ces trois-là sont à égalité – 38 points – et comptent déjà 6 points d’avance sur le quatrième, Rennes, et 7 sur le cinquième, Lorient. Paris remporte le titre de champion d’automne, du fait d’une différence de buts plus favorable que ses poursuivants, ce qui signifie dans la moitié des cas une issue heureuse au bout des 38 journées : un titre de champion de France fin mai.
Le championnat reste certes serré, mais le PSG impressionne ces dernières semaines. Alignés dans un 4-4-2 très offensif avec un quatuor Lavezzi-Pastore-Menez-Ibrahimovic, les troupes de Carlo Ancelotti semblent difficiles à bousculer depuis qu’elles donnent leur pleine mesure. Ce qui remonte à un cinglant revers (2-1) sur la pelouse de Nice, qui avait poussé le coach italien à revoir le schéma tactique de son équipe. Depuis, les succès probants s’enchaînent, notamment avec cette victoire 1-0 sur la pelouse du Parc des Princes face à l’Olympique Lyonnais. Le bilan des 4 dernières levées est en effet sans appel : 4 victoires pour 12 buts marqués et 0 encaissé.
Le budget colossal du club de la Capitale, propriété du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments, devrait lui permettre d’accroître le différentiel au niveau de la qualité de son effectif. En effet, dans ses temps de rigueur dans la plupart des clubs européens, le PSG est quasiment la seule équipe à pouvoir se permettre une nouvelle arrivée de stars du ballon rond comme il s’en prépare pour le mercato d’hiver. Le transfert du jeune meneur de jeu prodige de la Selecao brésilienne Lucas Moura étant déjà acquis, on parle encore d’autres arrivées, comme celle de Wesley Sneijder, le milieu de terrain néerlandais de l’Inter Milan, venant en remplacement du très irrégulier argentin, Javier Pastore, qui serait en partance pour le Milan AC. Avant peut-être l’arrivée d’un certain Cristiano Ronaldo au prochain marché des transferts estival.
A côté de cela, Lyon et Marseille paraissent bien valeureux de réussir à s’accrocher aux basques parisiennes. Le parcours lyonnais est très bon, notamment grâce à un début de saison en boulet de canon, avec une invincibilité durant 6 journées. Depuis, les contre-performances sont rares, si ce n’est ce nul préjudiciable à domicile lors de la 17ème journée de championnat face à Nancy (1-1) qui lui coûte surement le titre honorifique de champion d’automne. Les Gônes profitent de la grande forme de leur duo offensif Gomis-Lisandro, auteur à eux deux de 17 des 33 buts du club rhodanien.
L’Olympique de Marseille a connu un parcours plus heurté, bien qu’ayant commencé tambour battant avec 6 victoires lors des 6 premières journées de championnat, emmené par un revenant : André-Pierre Gignac, qui réalise un bon début de saison avec 6 réalisations au compteur. L’OM a payé dernièrement son manque de profondeur de banc avec des défaites lourdes au Vélodrome face à… l’OL (1-4) et face à Lorient (0-3). Valbuena, les frères Ayew, ainsi que de nombreux jeunes (Abdallah, Abdullah, Mendes…) ont tiré vers le haut le club phocéen, privé du rendement de son buteur habituel, Loïc Rémy, qui cire le banc depuis le début de saison et semble promis à un départ imminent.
Derrière, on constate l’écart qui existe avec ce podium. Malgré tout, des équipes comme Rennes, Lorient ou Valenciennes réalisent un parcours très intéressant, notamment les deux dernières citées, au vu de leurs effectifs tout de même assez limités. Par contre, la déception vient du parcours des deux champions de France sortants, Montpellier et Lille, respectivement 11ème et 8ème.
Quant au maintien, il semble qu’il se jouera entre 8 équipes, car se creuse un léger écart aux alentours de la 12ème place, entre Toulouse et Bastia. Les équipes concernées paraissent être : Bastia, Brest, Reims, Ajaccio, Evian, Sochaux, Troyes et Nancy. Bastia, avec l’arrivée de l’ex-Lillois Mickael Landreau, ainsi que Brest semblent avoir les armes pour se sortir sans trop de difficultés du panier de crabes. Mais cela paraît plus compliqué notamment pour Troyes et Nancy. Les premiers se savaient dès le début dans une situation complexe par le fait d’un recrutement limité et donc d’un effectif faible pour jouer la Ligue 1. Quant à Nancy, le couperet ne passe jamais très loin depuis plusieurs années surtout à cause d’une attaque assez stérile.
Pour la décision, rendez-vous est pris pour le 25 mai !