le parti du Peuple de la Liberté, La Républica.it du 07/12/12.

 

Nous ne voulons pas envoyer le pays «bondir en faillite».

 

Dans le débat de la journée du vote sur les conséquences de la politique menée par Mario Monti, le secrétaire du parti PDL dans son intervention à la résidence officielle de la présidence de la République italienne, le palais du Quirinal, se leva et clama, «nous ne voulons pas envoyer le pays "bondir en faillite"». Lors de ce vote la majorité des sénateurs du parti PDL s’abstint lorsque le gouvernement posa la question de confiance sur l’adoption des lois de stabilité et des finances.

 

3 Le secrétaire du PDL, Angelino Alfano, document La Républica.it.

Angélino Alfano secrétaire du parti et perçu comme le dauphin de Berlusconi, voulant liquider la gestion de Mario Monti, tout en voulant garantir au sommet de l’État une bonne fin de législature, (les élections législatives devraient avoir lieu en mars 2013), a voulu contribuer à l’adoption de la loi sur la stabilité. «Il y a 13 mois, je disais, en parlant à la chambre (des députés), bien que les choses aillent mieux, 13 mois plus tard elles sont pires». Nous n’avons pas besoin de nombreuses discussions, aujourd’hui, nous considérons terminée cette expérience gouvernementale. Hier, «nous n’avons pas voté la confiance par ce que nous aurions causé l’abîme de l’exercice provisoire».

 

Il faut rappeler que Mario Monti à pris la charge de premier ministre et forma un gouvernement sans avoir été élu par les Italiens, et qu’il fut simplement poussé par le désastre de l’incrédibilité de la politique Berlusconnienne, voir l’ultime bluff de Berlusconi et Berlusconi siamo stufi di prendere sberle, par les hauts taux d’emprunts, et par la droite Italienne et le couple Merkozy, voir zone euro la crise et le sourire d’Angela Merkel et de Sarkozy, ainsi que par le président de la république Italienne Giorgio Napolitano, voir Mario Monti le sauveur de l’Italie. Il faut savoir que Mario Monti fut président de la Trilatérale, organisation fondée en 1973 par David Rockefeller, tout en étant un ancien de Goldman Sachs, mais aussi, surprise, Jean-François Copé info parue sur Vigi-Infos: "Résister, c’est créer".

La politique d’austérité imposée par Mario Monti dans la droite ligne de celle imposée par l’Allemagne n’a rien arrangé, les difficultés sont mêmes grandissantes et la misère a fait un bond. L’Italie n’a jamais été un pays de rigueur, le pouvoir central n’a aucune influence sur le sud ou c’est la mafia qui donne du travail. A partir de là, et je l’ai toujours écrit, l’Italie ne peut s’en sortir le sud la condamne. L’Italie politique éclatera en morceaux et aucune stabilité ne pourra durer.

 

Et le secrétaire Angélino Alfano de conclure, «non vogliamo mandare le istituzioni e il Paese allo scatafascio». Ces paroles expliquent pourquoi, après avoir rencontré la délégation PDL au «Quirinale», le président de la république a convoqué les présidents de la chambre et du sénat et d’autres leaders du PDL et UDC, Union du Centre, une sorte de parti centriste à la Française, qui est une coalition entre les démocrates chrétiens, du centre et de la rose blanche. Ils se seraient consultés pour l’après Monti. À la fin de la discussion l’accord sur la dissolution, du gouvernement Monti, fut prévue entre le 10 et 20 janvier 2013 afin de voter le 10 mars. Il a été également envisagé une mesure qui permettrait le vote de la région Lazio, (5 millions d’habitants dont la capitale est Rome), prévues pour le 3 et 4 février 2013 avec les élections politiques nationales, après une série de mesures du premier ministre que le président de la république approuvera.

 

Entre temps, Mario Monti passa sa journée à Milan lors de la première de la Scala, se livrant à une blague, «le roi soleil est un peu loin de moi».

 

La réponse de Berlusconi ne se fit pas attendre, le 08/12/12, La Stampa.it, titre,

 

Berlusconi e il ritorno: abbiamo cercato un leader ma non l’abbiamo trovato.

 

Nous avons cherché un leader et nous ne l’avons pas trouvé !

 

Il Cavalière document Le Monde.fr.

 

Je le fais par esprit de responsabilités a-t-il déclaré. «Nous continuerons a appliquer les mesures de soutien, mais il est juste de dire adieu à la technique». Je descends dans l’arène pour gagner a-t-il clamé, balayant la perplexité de sa candidature. La présidence du Conseil, «ne m’a jamais manqué plus d’une minute». «Je reviens avec désespoir pour m’intéresser à la chose publique, et je le fais encore par sens de responsabilité». Berlusconi a fait remarquer, le discours de son parti, le PDL, dans le soutien au gouvernement présidé par Mario Monti. Il a garanti l’application des réformes des procédures qui viennent d’être annoncées, aux deux chambres, comme par exemple la loi de finance, mais aussi, comme l’a déclaré hier Alfano «de liquider le bureau exécutif actuel, par ce qu’il est juste que les Italiens reviennent à une gouvernance qui soit différente de celle d’un gouvernement technique».

 

D’aucuns pensent qu’il a trouvé le moyen d’échapper momentanément à la justice dans le scandale du Rubygate.

 

La réponse de Mario Monti ne se fit pas attendre «sa démission après la loi de stabilité» La Républica.it du 08/12/12, après le face à face au palais du Quirinal, «impossible de poursuivre après la défiance du PDL». Bersani le candidat de centre gauche élu pour 2013 du parti démocrate PD, «de Monti un acte de dignité». Pier Fernandino Casini démocrate chrétien député de l’UDC, «celui qui pensait que Monti pouvait "flotter", est servit».

 

Un coup de foudre, après la déclaration du secrétaire du PDL Alfano au Quirinale, écrit La Républica.it. Pour le président du Conseil, la déclaration faite au parlement est en fait une censure contre le gouvernement et sa ligne politique, et de poursuivre, que Monti doit s’assurer que les forces politiques seront prêtes à approuver, dès que possible, les lois sur la stabilité et le budget afin d’éviter l’aggravation de la crise pendant le fonctionnement temporaire, avant d’annoncer sa décision irrévocable au chef de l’État. De plus, Berlusconi avait lancé une série d’accusations contre le gouvernement et contre les deux partis de la majorité qui l’ont soutenu, et avait pré-annoncé une série de «bombes à retardement» afin d’entraver et de paralyser Monti jusqu’à la dissolution du parlement.

 

Ce que développe La Républica.it est la phase de discussion avant la confirmation de la démission de Mario Monti au président Napolitano le 08/12/12, lire le communiqué .

 

Berlusconi dans la salle du parlement avec le premier ministre Mario Monti, document La Stampa.it.

L’Italie entre dans une tourmente politique et sociale par suite du chantage de Berlusconi qui risque d’aggraver encore plus la crise. Mario Monti a fait des réformes structurelles, (sur les retraites, sur la libéralisation du travail, que les partis politiques ne pouvaient faire, (il était impossible de licencier un salarié sauf en cas de faute). Cette démission a mis les marchés en ébullition. Vendredi, les marchés se montraient nerveux, avec un écart plus grand du différentiel avec l’Allemagne sur les taux obligataires Italiens. L’Allemagne est à 330 points de l’Italie, alors que lundi, elle était à 300 points. La bourse de Milan autour de – 1 %, est la lanterne rouge des banques de l’Europe.

 

La politique qu’il a développée pendant son mandat fut reconnue par ses partenaires Européens ayant reçu le prix de l’économie des Échos et radio Classique en 2012. Il su redonner confiance aux marchés mais au prix de lourds sacrifices pour les Italiens.

 

Le problème est qu’il ne bénéficie pas du vote des urnes et comme, il ne désire pas se présenter aux élections législatives, le président du parlement Gianfranco Fini prévoit, que le prochain gouvernement qui sera politique, devra être guidé par Mario Monti.

 

Berlusconi ne sera pas forcément gagnant dans ces législatives, son parti le PDL n’est crédité, selon un sondage de l’Insitut SWG que de 13,8 % tandis que le parti démocrate PD est à 30,3 %, et pour le Mouvement 5 étoiles de l’humoriste Beppe Grillo à 19,7 %. Berlusconi pourrait bien arriver en troisième position, ce qui confirmerait la prévision de Gianfranco Fini.

 

Il faudra certainement encore des années pour que l’Italie assainisse sa fiscalité et s’ouvre à la flexibilité de son marché du travail.