Pas une seule journée sans que l’actualité ne témoigne de l’état inquiétant de la France. Qu’il s’agisse des difficultés croissantes de l’économie et de son incapacité à maintenir une industrie française à un niveau de compétitivité satisfaisante, qu’il s’agisse de l’insécurité et de l’impuissance des pouvoirs publics à réguler et combattre une criminalité qui jouit d’une parfaite impunité, qu’il s’agisse du spectacle désolant auquel nous assistons à travers le comportement de certains de nos responsables politiques, la liste est longue des signes montrant un effritement du rayonnement de la France dans le monde.
Certes, l’état de crise dans lequel nous vivons depuis maintenant plusieurs années touche l’essentiel des grands pays développés. Mais ce qu’il y a de plus désolant et inquiétant dans le cas français est son incapacité à amorcer un redressement salvateur. Bien au contraire, sans atteindre le niveau critique de certains pays tels que la Grèce, la France ne s’affirme plus comme une locomotive sur la scène internationale.
Pays des droits de l’homme et dotée d’une histoire riche et d’un rayonnement culturel unique au monde, la France semble vivre sur sa gloire passée. Rongée par une tension sociale de plus en plus violente, menacée par les replis communautaires de plus en plus nombreux au sein même de sa société, surpassée sur le plan économique, la France vit une période sombre dont il est difficile de prévoir l’issue. Sclérosée par un « esprit français » peu enclin aux réformes de fond et aux mutations profondes, la classe politique se montre bien incapable, tout parti confondu, à trouver une solution de sortie de crise viable et durable.
La France est aujourd’hui au bord de l’implosion économique, sociale et sociétale. Si la crise a joué un rôle catalyseur dans les difficultés que rencontre notre pays aujourd’hui, il incombe à la classe politique en premier lieu et à nous, citoyens, ensuite de relever la France et de la maintenir vaille que vaille parmi les grands pays de ce monde.
Les gouvernements successifs se sont ingéniés à « desinquiéter » le peuple et ce depuis au moins le premier choc pétrolier. Il ne faut pas s’étonner aujourd’hui que cette vision erronée profondément enfoncée dans le subconscient des français ne puisse permettre l’ouverture toute grande des yeux sur le monde tel qu’il est et non tel qu’ils le croient. Les remugles des philosophies « sociétales » qui ont eu court au siècle dernier parfument encore (si l’on peut dire) les narines et les pensées d’un bon nombre d’hommes soi-disant politiques (surtout politiciens) et font que les chemins pris ne conduisent qu’à des culs de sac.
Je souscris majoritairement à votre billet qui me semble décrire un état bien délétère de notre démocratie française.
Ouah ! Bel article ! J’adhère !
Grand pays ?
Bof… Même pas trois quarts de millions de kilomètres carrés !