A Lyon, tout est prêt pour 4 jours de fête… 4 jours de fièvre, de poésie, de rêve, où l’on se presse sur chaque quai, dans chaque traboule, dans chaque rue et dans chaque quartier, 4 jours où l’on s’empresse de retomber dans la naïveté de l’enfance. La foule s’insinue, s’extasie murmure ou s’égosille. Rhône et Saône se font « kaléidoscopes». Une cathédrale se reconstruit devant nos yeux ébahis. Des façades nous parlent ou s’écroulent. D’une fontaine jaillissent mille étincelles. La basilique de Fourvière devient un tableau géant aux couleurs changeantes, et darde ses lasers sur la ville, le vin chaud se vent à la sauvette. Les fenêtres tremblent de toutes leurs bougies… 

Pour l’édition 2012, du 6 au 9 décembre  : Des peintures « archispecturales »… Une procession de poupées japonaises, une sarabande d’animaux magnifiques,  le bal des « Luminéoles », des oriflammes… Etc…  Merci à tous les metteurs en scène de ce spectacle magique et intemporel. Vous qui ne connaissez pas, arrivez vite, vous parviendrez bien à vous faufiler… Promis !

La fête des Lumières : Toute une histoire ! Petit rappel : En 1850, les autorités religieuses ont l’idée d’un concours pour la réalisation d’une statue, envisagée comme un signal religieux, au sommet de la colline de Fourvière. Un an plus tard, Fabisch, un sculpteur Lyonnais, l’emporte. On retient alors la date du 8 septembre 1852, pour l’inauguration ! Mais en août 1852, la Saône en crue envahit le chantier où la statue doit être réalisée… Et l’inauguration est reportée au 8 décembre, jour de l’immaculée Conception ! Le jour dit, le programme est annoncé, et toute la ville se prépare. Mais le mauvais temps joue de nouveau les trouble-fêtes, et la cérémonie est reportée encore une fois. L’enthousiasme des Lyonnais, lui, est intact. Ils bravent la pluie, et ils illuminent leurs fenêtres, puis descendent en nombre, et spontanément, dans les rues. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparait dans la nuit.  Une fête vient de naître ! Chaque année, le 8 décembre, les Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres et déambulent dans les rues…

La fête des Lumières jouit d’une renommée internationale. Elle accueille plusieurs millions de visiteurs, plus de 80 projets « Lumière ». 8 millions de lumignons sont vendus sur le Grand Lyon… 3 millions de voyages sont recensés sur le réseau des transports en commun Lyonnais (qui bénéficie, ces soirs-là, d’un « service d’ordre » approprié et indispensable). Le parc hôtelier est complet pendant les 4 jours de la Fête. Autrefois financé principalement par la ville de Lyon, la Fête des lumières est désormais prise en charge à 50 % par des partenaires institutionnels et privés.Cette année, on compte 57 entreprises adhérentes au « Club des Partenaires », et ce, malgré la crise ! Participer à un tel évènement, ça ouvre des horizons, et « ça en jette », sur une carte de visite » ! Car, oui, Lyon brille aussi à l’étranger ! La fête des lumières s’exporte !   Royaume-Uni, Singapour, Qatar, Russie, Israël, Toronto… Les créateurs Lyonnais séduisent, avec leurs œuvres estampillées « Fête des Lumières »

!La tradition a du bon, c’est sûr. Bon pour le Business, et bon pour le moral ! Ce qui est sûr, aussi, c’est que, cette année encore, on bravera les éléments, on tutoiera la foule, si besoin, pour en profiter allègrement, juste parce que c’est beau..