Particulièrement friands de tous ces nouveaux concepts mercantiles qui fleurissent à travers le monde et ayant trait exclusivement à la mise en valeur du physique, les Libanais sont toujours parmi les plus prompts à se les arracher, pour en assurer le développement local. 

Actuellement les salons de beauté avec pour vocation phare l’hyperféminisation des fillettes à partir de l’âge de trois ans, font fureur à Beyrouth. 

Dans une ambiance rose feutrée, les femmes en herbe sont confiées à des esthéticiennes, des coiffeuses, pendant que les mères elles, vont librement vaquer à leurs occupations. Toute une panoplie de soins leur est soigneusement prodiguée comprenant massage, pédicure, manucure, coloration, coiffure, maquillage moyennant l‘équivalent de plusieurs dizaines d‘euros. 

Les miss adorant se faire pomponner en écoutant leur coqueluche, Nancy Ajram les chanter, (ya banat, les filles), en redemanderaient d’où les bousculades dans ces centres, pris d’assaut par la clientèle surtout le samedi. 

Le concept intègre aussi l’option anniversaire où tous les invités, garçons et filles, bénéficient de soins spécifiques avant de profiter d’une aire de jeux sur mesures, mise à leur disposition. 

La sacralisation du culte de la beauté n’étant pas l’apanage des plus nantis, les autres ne rechignent pas à se mettre au diapason fréquentant ces mêmes lieux mais à bien moindre fréquence, sans doute au détriment de moult activités et des plus basiques ! 

Cette aliénation inconditionnelle aux apparences qui déguise un enfant en adulte met inéluctablement fin à une époque. 

Que reste-t-il de tous ces jeux frais où courir, sauter, tomber, s‘égratigner coudes et genoux, rire, pleurer modelait l‘enfance ? 

Il reste un imaginaire qui s’étrique de plus en plus, amputé qu’il est de cette envie constructive de vagabonder pour rêver les ravissants rêves qui font grandir, puisque singer les adultes n‘est plus qu‘un service marchand, comme un autre ! 

Une enfance en péril, confisquée par certains esprits frivoles pris dans une sorte de course vertigineuse à la niaiserie, à avoir la plus jolie poupée. 

Façonner ainsi une fillette conformément à cette culture effarante du narcissisme, pour en faire un objet de séduction, laisse à penser que ses perspectives d‘avenir vont en se rétrécissant dans un pays en mal de redressement. 

Aussi risqueront-elles de bien vite déchanter en subissant de gros dégâts après ce fameux « jamélik » qui les a bercées, une fois sorties de leurs frontières, tant ces critères sont aléatoires ! 

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