Je dois dire que j’ai dû me pincer pour voir si j’étais bien réveillé, il y a de cela quelques jours, quand j’ai entendu Jean-François Copé demander aux journalistes d’arrêter de le « massacrer » au moins une journée et de reconnaitre qu’il a fait des choses bien. Ainsi, il a du vague à l’âme et se trouve injustement critiqué par la presse. Sarkozy nous avait fait le coup en son temps. Le chantre de la « droite décomplexée » aurait-il des problèmes existentiels ?  

Que doit-il penser aujourd’hui que sa cote de popularité a dégringolé de plus de 20 points ? L’opinion le désigne comme le principal responsable du fiasco qui frappe son parti, à tort ou à raison d’ailleurs. Rien à faire, il ne sait pas se rendre sympathique.

Et si monsieur Copé se remettait un peu en question, se demandait pourquoi on en est arrivé là ? Se rend-il compte à quel point il hérisse le poil à chaque fois qu’il prend la parole ? Son ambition est tellement perceptible que c’en est gênant. Un peu de sincérité ne lui nuirait pas. 

Qui se souvient de cette anecdote qui date de 2006 alors qu’il était ministre du budget. Il avait fait livrer un flipper et un baby-foot dans un bar-tabac de Saint-Ouen. Il est venu en personne dans ce café pour jouer quelques parties en présence des journalistes et des photographes. Le lendemain, les machines étaient enlevées de chez Jeannot et Marilou qui n’avaient d’ailleurs rien  demandé. C’est bien révélateur de la façon de procéder de Jean-François Copé. A l’époque, il prétendait ne plus pratiquer la langue de bois. Depuis toujours il confond politique et pugilat. On sent l’homme prêt à tout. On retrouve chez lui de nombreux aspects de son maître Sarkozy. Il essaie d’ailleurs de suivre le même chemin en pensant que ce qui a réussi à l’un doit réussir à l’autre. C’est pour cette raison qu’il veut absolument être président de l’UMP. 

Voilà comment le voit Thomas Legrand : « Jean-François Copé est maire d’une grande ville, député, chargé de faire la loi et de contrôler le gouvernement, avocat d’affaires et il veut aussi être président de l’UMP, à tout prix ! » 

Et il voudrait qu’on l’aime !