Un groupe rebelle qui a maintenant le contrôle d’une ville clé dans l’est de la République démocratique du Congo a annoncé mercredi son intention de « libérer » l’ensemble du pays.
Ce mardi, un porte-parole du mouvement rebelle a confirmé la prise de Goma, le point culminant de plusieurs jours de violents combats contre les forces gouvernementales.
« Nous allons nous étendre jusqu’à Bukavu, ensuite Kisangani, et enfin on va s’emparer de Kinshasa et renverser le gouvernement », a dit un lieutenant-colonel sous les applaudissements enthousiastes d’une foule de plusieurs centaines de personnes présentes au stade de Goma. Il a ajouté qu’une fois que les rebelles aurons réussi à renverser le gouvernement, ils vont appeler à des élections générales.
La capitale du pays, Kinshasa, se trouve près de 1.600 kilomètres à l’ouest de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
Le mercredi, le mouvement rebelle a tellement renforcé son contrôle sur Goma qu’il a appelé les policiers et les soldats gouvernementaux restants de la ville de s’intégrer avec lui.
Cependant, l’activité a commencé à revenir à la normale quand les propriétaires des magasins ont repris leur commerce après avoir fermé leurs portes pendant plusieurs jours en raison de la situation tendue. Le groupe rebelle a conforté les écoles et les banques en les appelant à rouvrir dès jeudi.
Selon les rebelles, la ligne de front s’est déplacée à l’ouest de Goma.
Le Conseil de sécurité a soutenu hier une résolution appelant à des sanctions contre les chefs rebelles et « ceux qui fournissent un soutien extérieur pour le groupe rebelle ».
Les Nations Unies et certains pays donateurs ont accusé le Rwanda voisin de soutenir le groupe rebelle en lui fournissant des armes, du soutien et même des soldats. Le président rwandais Paul Kagame a toujours nié l’allégation.
Le porte-parole du département d’État américain a rapporté aux États-Unis qu’elle a été « gravement alarmée par la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans l’est du pays », et qu’elle a soutenu l’appel du Conseil de Sécurité pour des sanctions supplémentaires à l’encontre du groupe rebelle et à ses bailleurs de fonds.
Les analystes de la sécurité disent que la rébellion dans l’est de la République Démocratique du Congo mènera à de dangereuses implications régionales, y compris le risque que cela pourrait conduire à un nouveau conflit avec le Rwanda voisin.
Félicitations pour cet article bien documenté. Vous expliquez avec clarté un conflit qui semble bien compliqué et qui n’est que très peu couvert dans médias traditionnels.