En principe, lorsque l’on se baigne dans une piscine, on choisit un maillot de bain! Mais pour certains japonais, nager en tenue de samouraï (casques, et bottes faisant partie du lot), est une coutume.Certes, ce n’est pas chose aisée que de se " baigner" ainsi. Pourtant, ces japonais perpétuent cette tradition, la considérant comme un art martial, pour ne pas dire un art de vivre. Je suppose donc que cette panoplie ne doit pas être légère. Dans tout les cas, c’est ce que confirme ce jeune médecin de vingt sept ans, Mutsuo Koga, en sueur sous son casque de métal, sa combinaison ‘pour ne pas dire son armure en aluminium), et se préparant à cette nage traditionnelle sur le bord de la piscine de Yokohama.
Cette nage étrange ne date pas d’aujourd’hui, puisqu’elle remonte au quinze et seizième siècle, au temps du japon où les samouraïs faisaient respecter la volonté de leur maitres. Comme quoi… vous voyez que c’est cinq cent ans plus tard que quelques originaux perpétuent la technique qui était très utile apparemment à l’époque !! Cette façon de nager est considérée au pays du soleil levant comme un nouvel art martial.
Ceux qui la pratiquent disent que cela leur sert dans la vie de tous les jours…puisque les nageurs doivent maitriser parfaitement leur mouvement ainsi accoutrés afin de pouvoir, par la suite, faire face aux puissantes vagues qui déferlent sur la côte. Ils doivent également apprendre le hayanuki, une pratique fortement conseillée pour pouvoir remonter une rivière à contre-courant, et qui consiste à tenir le buste le plus haut possible hors de l’eau en écrasant la surface de l’eau. Imaginez le poids de tout cet attirail une fois mouillé! Sec il pèse près de dix kilos.
Et mesdames, il paraitrait que ce sont celles de soixante-ans et plus qui forment le plus grand nombre d’élèves dans cette tradition nippone. Elles considèrent que cette nage fait partie des choses qu’une japonaise cultivée doit connaitre, comparant cela à l’ikebana (l’art de composer des bouquets de fleurs) . Il faut dans cette pratique mesurer la beauté du geste et pas la rapidité. Ce qui est sûr, c’est que moi, je préfère de loin mon petit maillot de bains, bien léger….
Bizarre cette tradition!
Ça me fait penser à une anecdote personnelle… J’ai passé mon brevet de [i]nageur de combat[/i] fin des années 70 (sais plus exactement l’année et ça n’a pas d’importance) : on devait nager en tenue de combat, c’est à dire avec le « treillis », le casque, les « combat-shoes », le sac à dos et le fusil…
Moi qui adore nager, j’avais trouvé ça plutôt rigolo. Épuisant, mais rigolo…
;D