Les Japonais ont eu droit à une compilation de 4 jeux un peu bizarres appelé Guild 01 pour nourrir leur 3DS. Ce soft étrange rempli de concepts n’a jamais vu le jour chez nous. Mais Level 5 (les créateurs du Professeur Layton et d’Inazuma Eleven) compte bien rectifier cette erreur en proposant ces titres individuellement sur la nouvelle portable de Nintendo. Le premier titre vient d’atterrir chez nous : Liberation Maiden. Daube infâme ou perle ? Quelques éléments de réponse !
Un concept de shoot’em up
Liberation Maiden est une création de Suda 51, le créateur de Killer 7 et No More Heroes 1 & 2. Ce jeu est, à l’image de ses créations, atypiques. Liberation Maiden n’a donc rien à voir avec les autres shoot’em up ! D’ailleurs, Suda 51 n’a pas beaucoup d’expérience en la matière et a voulu nous concocter sa vision des choses.
On incarne donc une jeune fille qui répond à tous les critères des nymphettes des mangas : longs cheveux, fille longiligne aux formes généreuses magnifiquement dessinées par sa tenue très moulante. La cinématique d’introduction fait saliver le joueur et fait penser aux animés de science fiction les plus populaires. L’histoire est assez classique : des créatures envahissent le Japon et construisent toutes sortes de machines pour continuer leur avancée. La belle Shoko, devenue subitement présidente du Japon suite à l’assassinat de son père (l’ancien président), enfourche un mécha volant pour détruire cette menace.
Une réalisation moyenne
Si les cinématiques sont très belles, les graphismes en 3D ne font en revanche pas honneur à la 3DS : les environnements sont assez ternes, vides et pixelisés. Cela permet de mieux discerner les ennemis, qui apparaissent plus colorés. La musique colle bien à l’ambiance, il est juste dommage que le jeu soit entièrement en anglais, même si le doublage est correct. Level 5 nous a pourtant habitués à traduire ses jeux !
Le mécha se manie assez bien avec le stick gauche et attaque au stylet : on fait glisser ce dernier sur l’écran tactile pour cibler les ennemis et quand on relâche la pression, le mecha tire. Le joueur a d’ailleurs la possibilité de gérer son attaque et la puissance. En effet, le robot dirigé par Shoko utilise des espèces de cellules énergétiques qui servent à la fois de missiles et de boucliers. Une fois utilisée, la cellule met un peu de temps à se recharger : il faut donc décider si l’on veut attaquer comme un bourrin ou garder des boucliers en réserve. Une petite innovation dans le monde des shoot’em up.
En revanche on ne voit pas toujours arriver les tirs ennemis et le jeu est très court : comptez environ 2h pour boucler les 5 niveaux qui se terminent tous par un affrontement contre un boss mécanisé. Ce dernier doit être battu en plusieurs étapes et doit être détruit à l’aide d’un coup spécial exploitant lui aussi l’écran tactile. Rien de bien excitant donc. Sans être mauvais, il ne restera pas dans les mémoires. Dommage, Level 5 et Suda 51 nous avaient habitués à mieux !
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