La bande-dessinée est le neuvième art. Et dans "neuvième art", il y a "art", même si un très bon coup de crayon ne rattrapera pas un piètre scénario.

 

Commencez par connaître votre format. 44 ou 46 pages, c’est l’habituel. Ensuite, pensez à la longueur. One-shot, série en trois tomes, plus, un dyptique ? A vous de voir, sachant que rien ne vous pénalisera vraiment à ce niveau auprès du public. Mais mieux vaut savoir avant d’attaquer l’écriture de votre scénario.

 

Pensez de manière graphique. En effet, il s’agit de bande-dessinée. Les moindres faits et gestes de vos personnages doivent être développés de façon à pouvoir véhiculer des images. Imaginez l’action, les interrogations…

 

Comme pour tout type d’écrits, créez des personnages intéressants, qui aient quelque chose à vivre, à raconter. Faites en sorte d’avoir de la matière à développer autour d’eux, de leur histoire, de leur particularité. Vous devez aussi vous débrouiller pour aller droit au but. 44 pages, c’est court pour perdre du temps en blablas inutiles.

 

Concevez un univers riche et original. Mais pas trop. N’oubliez pas que 44 pages, cela reste peu. Si vous voulez créez un univers plus complexe, songez à écrire une série et à ne pas donner tous les détails dans le premier volet (comme pour un roman).

 

Soignez vos méchants. Par la même occasion, évitez les clichés.

 

Créez du conflit. Vous avez vos personnages, votre base, votre univers. Bien, il s’agit maintenant de mettre un grand coup de pied là-dedans et d’inciter vos protagonistes à la haine, au désaccord…

 

Variez l’humour (surtout si vous travaillez sur des gags en une page ou sur des strips).

 

Travaillez le rythme. Ne donnez pas tout sur des course-poursuites ou sur des scènes de la vie quotidienne. Apprenez à varier, à laisser vos personnages mener une vie à côté de l’intrigue.

 

Pensez page-turning, ce principe qui pousse le lecteur à tourner la page. Suscitez l’intérêt.

 

Trouvez la fin adéquate. Elle doit être à la fois inévitable et inattendue. Vous devrez mettre divers éléments sous le nez du lecteur pour qu’ils ne prennent leur sens qu’au dénouement.

 

Dégotez-vous un bon dessinateur et faites-lui valider vos étapes d’écriture. Si possible, soumettez-lui un story-board.