La première sensation que l’on a, quand on arrive à Lourdes, c’est une impression de tranquillité, pas de bruits excessifs malgré la circulation tout de même assez dense. Nous avons posé nos bagages dans la périphérie de la ville et décidons de découvrir les lieux à pieds. Cette ville de 15000 habitants n’est que Bar – Hôtel – Restaurant et bien sûr magasins de souvenirs.


 

 

 

 


 Ici, tout le monde vend la même chose ou presque, à des prix tout de même raisonnables et tout tourne autour de l’église catholique et du sanctuaire, lieu de pèlerinage « parmi les plus visités, après la basilique saint pierre de Rome et notre dame de Guadalupe à Mexico ». Cette petite ville reçoit plus de 6 millions de visiteurs essentiellement des pèlerins, des malades, des infirmes et aussi des curieux comme nous aujourd’hui.

Ici on entend parler toutes les langues et on croise toutes les souches de population : Française, étrangère, pauvres, riches, valides et infirmes. Un seul point commun à la plupart des visiteurs du Sanctuaire : une foi immense et un respect total de la race humaine. Dans le sanctuaire, les gens se parlent, même si la langue parlée n’est pas identique, des gens se proposent de vous prendre en photos avec votre conjoint devant les lieux saints, pas de bousculade dans les files d’attente, pas d’impatience, pas de mauvaise humeur et pas de service d’ordre « visible », juste quelques bénévoles Français et étrangers qui vous rappellent à l’ordre gentiment si vous photographiez à des endroits interdits ou vous abonnez aux joies de la cigarette, mal venue dans les lieux de prière.


Partout vous pouvez acheter vos cierges qui sont en distribution libres, pas de vendeurs, pas de cadenas, juste des boites d’offrande et les prix affichés. Libre à vous de payer, de ne pas payer ou de mettre dans l’urne un prix différent en plus ou en moins. Cela donne une sensation de sécurité et d’honnêteté 

  Voilà pour la beauté du site, situé aux pieds des Pyrénées pas très loin de Tarbes mais cette ville a aussi son revers de la médaille avec son lot d’insécurité et de délinquance, caché par l’aspect tranquille et par la moralité des lieux. 75 condamnations pour coup et blessures volontaires – 14 pour vols aggravés et un taux de violence de 5.68 pour 100 habitants, classaient la ville parmi les 20 premières de France en 2009, sans que les choses changent vraiment depuis. Cela est dû, en grande partie, aux flux constant de visiteurs qui attirent les petits larcins et les pickpockets. Attention donc de ne pas se laisser endormir par l’ambiance décontracté et rassurante qui règne ici

Dans le sanctuaire, nous avons croisé beaucoup de laissés pour compte et d’handicapés lourds, qui viennent visiter la grotte de la vierge et se tremper dans la piscine pour suivre un rituel qui leur donne l’espoir d’une guérison. Ici l’athée moyen dont je suis se pose la question fondamentale : « comment un dieu ou une sainte vierge, peuvent-ils permettre de telles souffrances et laisser des hommes, femmes et enfants en état de monstres, incapable de bouger, de parler, emprisonné dans des corps difformes qui ne leurs servent à rien et ne sont que douleurs. Arrivé sur les lieux par simple curiosité, nous n’avons pas supporté ce défilé de civières et sièges roulant et sommes repartis, laissant ces lieux à ceux qui se retiennent à la vie par un chapelet de prière. Mais quelle est au juste, l’histoire de ce lieu saint. Cela remonte en 1858  où dans la grotte de Massabielle,  Bernadette Soubirous est le témoin de l’apparition d’une dame blanche qui se définira comme étant l’immaculée conception. Depuis, on compte plus de 2000 guérisons inexpliquées par la science et 66 d’entre elles sont considérées par l’église comme "miraculeuses". Les travaux de ce sanctuaire débutent en 1962 et les boutiques et les hôtels pour accueillir les pèlerins commencent à voir le jour, aujourd’hui la ville est prospère et bénéficie d’une manne perpétuelle qui n’est pas à la veille de disparaitre. Globalement nous ne sommes pas sorti plus croyant de cette visite des lieux saints mais avons aimé l’esprit qui règne dans cette vallée des Pyrénées. Nous conseillons à tous un week-end dépaysant à lourdes où il est possible de trouver des pensions complètes à partir de 50 euros et où vous pourrez encore boire un bon café pour à peine 1,10 euros. Pour ce qui est de l’eau, elle est bénie et gratuite dans tout le sanctuaire et aurait, en plus d’être fraiche, des propriétés « Salutaires ».

l’aspect touristique de la région est à consulter sur http://www.lourdes-infotourisme.com

Rapport de l’observatoire national de la délinquancehttp://www.inhesj.fr/fichiers/ondrp/rapport_annuel/ra2011/synthese_rapport_2011.pdf