La hausse du forfait social sur la participation et l’intéressement des salariés aux bénéfices qui  depuis le 1er août est passée de 8 à 20 % passe très mal auprès des entreprises et risque de se répercuter directement sur les sommes perçues par les salariés.

D’une façon générale, la participation et l’intéressement des salariés aux bénéfices  vise à redistribuer aux salariés une partie des bénéfices gagnés par l’entreprise au cours de son activité. Si la participation est obligatoire dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés, l’intéressement, lui est facultatif. Ce sont les accords d’entreprise négociés entre la direction et les représentants des salariés qui en fixent le montant et  les sommes acquises sont en règle générale bloquées pour une durée de cinq ans sauf conditions exceptionnelles et donnent lieu à une exonération des cotisations sociales.

Cette nouvelle mesure décidée lors du collectif budgétaire gouvernemental, doit permettre à l’Etat d’engranger près de 4 Mds€, ce qui n’est pas négligeable dans le contexte actuel de recherches de recettes publiques.

Mais  cette nouvelle disposition prise par le gouvernement risque de faire quelques remous dans le domaine social  car de nombreuses entreprises quel que soit leur secteur d’activité, envisagent fortement de renégocier les accords d’entreprise de façon à faire supporter une partie de cette hausse du forfait social par les salariés.

Si cela se confirme, il est à craindre de vives réactions sociales dans les prochains mois, dans la mesure ou cette hausse va avoir pour effet de réduire d’environ 20 % la part des bénéfices qui seront distribués aux salariés. On se demande, à quoi joue le gouvernement actuel ; il y a déjà pas mal de problèmes en raison des nombreux plans sociaux qui s’annoncent de jour en jour, il n’est peut être pas nécessaire d’en rajouter !

De son côté, le Medef est très mécontent de cette mesure, dans la mesure où elle risque d’enlever l’essentiel de cet outil social qui permet une redistribution des richesses au sein des entreprises. De plus on peut craindre que cela ait inévitablement un impact direct sur le pouvoir d’achat des ménages, ce qui n’est pas de bon augure  dans le contexte actuel de crise.

On peut dès maintenant s’attendre à une rentrée sociale très explosive.