Après avoir sollicité en mai 2011 une aide internationale, le Portugal a vu son économie s’aggraver.  En effet, selon les chiffres publiés par l’Institut national de la statistique, le produit intérieur brut du Portugal a baissé de 1,2% entre avril et juin et de 3% sur l’ensemble de l’année. Par ailleurs, le taux de chômage a continué à augmenter puisqu’il a atteint 15% au second trimestre contre 14,9% au premier trimestre. Aujourd’hui, le pays compte près de 827 000 chômeurs, soit 152 000 de plus sur un an sur une population active de 4,6 millions de personnes. Le chômage touche particulièrement les jeunes de 15 à 24 ans, avec un taux de 35,5%. Tous ces chiffres montrent que la situation économique au Portugal ne s’arrange pas. 

Du fait de la forte hausse du taux de chômage, le revenu disponible des ménages est sous forte pression.  Les ménages ainsi que les entreprises connaissent un fort taux d’endettement. En effet, la dette du secteur privée atteint quelque 280% du produit intérieur brut. 

 Le Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, a promis que son pays prendrait toutes les mesures nécessaires pour réduire le déficit public.

Il faut savoir que le gouvernement portugais de centre-droit a été sanctionné par la Cour constitutionnelle pour excès d’austérité. Le gouvernement voulait supprimer les 13ème et 14ème mois de salaire des fonctionnaires et des retraités. La Cour constitutionnelle a jugé que cette mesure était une violation du principe d’égalité inscrit dans la constitution puisque cette mesure ne s’appliquait qu’à une partie de la société, épargnant l’ensemble du secteur privé. Cependant, la Cour a précisé que cette suppression des 13ème et 14ème mois resterait en vigueur en 2012 pour ne pas compromettre les objectifs de réduction des déficits du gouvernement. D’après une estimation du quotidien Diario de Noticias, cette supression des coupes salariales frappant les fonctionnaires et les retraités représenteraient pour l’Etat un manque à gagner de 2 milliards d’euros pour l’année 2013.