Les fruits 2012 n’ont pas la même saveur que les autres années. A qui la faute ?
L’été 2012 se révèle bien différent des autres périodes estivales. Certains se souviendront de la canicule, puisque désormais quelques journées chaudes réussissent à déclencher un plan canicule (le soleil deviendrait ainsi notre ennemi). D’autres, en revanche, se souviendront des semaines pluvieuses, qui marquèrent le début de la saison (La pluie était alors accusée de tous les maux, plongeant hôteliers et restaurateurs dans le désarroi).
En quoi 2012 est-il différent des autres étés ? Pas de réponses. Cette année, à quelques très rares exceptions près, vous n’avez pas vu d’agriculteurs en colère. Pas d’autoroutes bloquées par des tonnes de fruits invendus ? Pas de manifestations, dénonçant la concurrence déloyale des voisins ibériques ? La France serait-elle devenue le paradis des arboriculteurs. Rien n’est moins sûr si on y regarde de plus près. Tout avait pourtant mal commencé, puisque les aléas d’une météo capricieuse tant en cette fin d’année 2011 qu’en ce premier 2012 compromettait une récolte, déjà si entamée au cours des années précédentes. Pourtant, même si la France reste le 3ème producteur de fruits d’Europe derrière l’Espagne et l’Italie, les arboriculteurs de l’Hexagone se sont efforcés, depuis plusieurs années, de s’armer et de s’organiser. Le résultat s’est traduit par une baisse de plus de 17 % des surfaces des vergers entre 2000 et 2010. La politique agricole commune, et la concurrence agressive des producteurs de pêches et autres nectarines des péninsules européennes, amenèrent donc une baisse conséquente de la production française. Baisse, qui s’est conjuguée cette année à une production espagnole, durement touchée aussi par cette météo capricieuse, alors que tout le pourtour méditerranéen est en outre frappé de plein fouet par la crise. Le résultat ne s’est donc pas fait attendre, et les cours des fruits de saison s’est envolé, et certains arboriculteurs se félicitent de pouvoir écouler leur production à un cours, réajusté de 10, 20, voire 30 centimes d’euros par rapport à l’année dernière. Ainsi, les agriculteurs, et principalement les arboriculteurs, n’ayant pas été durement frappés par ces catastrophes naturelles, n’ont pas eu à se plaindre, ni même à manifester cette année. 2012 serait donc à marquer d’une croix blanche….certainement pourrait-on être tenté de croire. Seulement, les arboriculteurs risquent fort de se faire entendre dans les semaines à venir. En effet, avant même d’être frappé par les aléas climatiques des derniers mois, ces derniers avaient demandé (que dire exigé) à l’Etat une aide pour pouvoir lutter contre la main d’œuvre espagnole. Et l’Etat leur avait fait droit, en instaurant, à compter du 01 er janvier 2012, une taxe sur les sodas et autres jus de fruits sucrés. La taxe est bien entrée en vigueur, et le 7.16 € perçus par hectolitres devaient servir en partie à diminuer de 1 € le SMIC horaire agricole. On en attendait pour cette seule année 2012 plus de 160 millions d’euros. Bien évidemment, nous payons tous depuis plusieurs mois la taxe soda. Mais, à ce jour, les arboriculteurs n’en ont pas vu un centime…Combien de temps pourra durer leur colère silencieuse ?
[b]La taxe soda devait participer à la lutte contre l’obésité ?[/b]
personnellement je trouve que les fruits sont très bons cette
année!
Article juteux à souhait! ;D
[b]… et chavoureux ![/b] 🙂
[img]http://www.fruitselect.com/images/produits/art_85_big_etoile.jpg[/img]
[img]http://blog.manu-bd.info/images/3Dents/3Dents_Cerise.jpg[/img]
Bonsoir,
Oui la taxe soda devait aussi lutter contre l’obésité. Là je n’ai as d’informations sur d’éventuels retards de paiement. Mais, la lutte contre l’obésité, concrètement, je ne sais pas où va passer l’argent et de quelle manière. A moins de faire des campagnes de prévention pour les enfants, que nous verrons entre la pub de Coca et celle de Mac Do….:)
« nous payons tous depuis plusieurs mois la taxe soda »
Non, pas moi… Je n’en achète pas…
;D