Ce samedi, vers 19 h 30, heure locale, les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) ont révélé à la Croix rouge l'endroit où se trouvaient les corps des 11 députés tués alors qu'ils se trouvaient entre leurs mains.

Le gouvernement colombien a garanti qu'il n'opérerait aucune action militaire dans la région, et le groupe terroriste a affirmé qu'il n'intenterait rien, ni contre les hommes du CICR, ni contre Alvaro Leyva, médiateur indépendant pour la paix qui a voulu accompagné les hommes de la croix rouge lors de la récupération des corps des otages.

Dans un premier temps, les corps seront emmenés à Cali pour y être examinés par des médecins légistes qui tenteront d'expliquer les circonstances de la mort des députés séquestrés par les FARC le 11 avril 2002, soit 47 jours après l'enlèvement de Ingrid Betancourt. On imagine la difficulté de la tâche des médecins légistes qui devront travailler sur des corps qui séjournent dans la forêt tropicale colombienne depuis le 18 juin.

Pour mémoire, si le gouvernement colombien a accusé les hommes des FARCS d'avoir eux-mêmes abattus leurs otages, les FARC, de leur côté, ont toujours répondu qu'ils ignoraient ce qui c'était passé ce jour là, que leurs otages avaient été tués au cours d'affrontements, mais comme les combats sont permanents dans cette zone, et qu'il y a de nombreuses forces en présence (armée officielle, police, paramilitaires, bandes de délinquants armés par les narcotrafiquants, chasseurs de prime qui veulent toucher les récompenses offertes par le gouvernement pour la capture de dirigeants des FARC, …), les FARC n'ont voulu accuser personne.

 

La population colombienne et les familles des victimes attendent donc beaucoup des résultats de ces autopsies pratiquées par des médecins légistes colombiens et de différentes nationalités, afin de garantir l'impartialité des conclusions de leurs analyses.