Il y aura bientôt 50 ans que Marilyn Monroe n’est plus. J’en ai quinze de moins. Elle a disparu longtemps avant ma naissance, pourtant j’ai l’impression de l’avoir connu. J’ai la sensation d’une star actuelle. On la croise autant que les vedettes d’aujourd’hui dans la presse people, ses films sont toujours autant diffusés, les chaines de télévision proposent chaque saison une nouvelle version d’un documentaire relatant sa vie, son oeuvre, ses amours, son public, le merchandising à son effigie est encore recherché. Ses scènes cultes au cinéma ou ses apparitions publiques sont encore copiées ou parodiées.
Sa mort prématurée l’a rendue éternelle. On ne la verra jamais vieillir. Elle aurait aujourd’hui 86 ans, mais on ne la connaîtra jamais avec cheveux blancs, rides, voix nicotinée. Pour ceux qui ont été ses contemporains, elle est une icône disparue parmi d’autres, pour les plus jeunes, elle nous donne des regrets de ne pas l’avoir ‘cotoyée’.
Car nul doute qu’elle aurait eu sa place dans la société actuelle. On la voit toujours élégante, fraîche, souriante, qu’elle mériterait de paraître dans les publicités phares de notre époque. Elle aurait vanté les mérites des crèmes anti-âge, des dentifrices ‘dents blanches’, des potions anti-rondeurs, des shampoings ‘boucles et ressorts’. Elle aurait séduit les grands de notre monde politique et artistique comme elle a su le faire l y a un demi siècle.Elle a été un détonateur dans tellement de domaines (mode, cosmétique, marketing), que peu de personnalités du siècle dernier nous semble encore en phase avec les années 2000.
L’immortalité glanée grâce à son décès en haut de l’affiche lui permet et lui permettra, comme d’autres telles que John F. Kennedy, John Lennon ou James Dean par exemple, de traverser les époques sans jamais y paraître inadaptée.
La nuit du 4 au 5 août devrait permettre de commémorer sa disparition à la télévision, voire de présenter Marilyn à ceux qui ne la connaissent pas encore.