C’est la question que l’on se pose encore aujourd’hui, au moment où l’on célèbre les 70 ans de la rafle du Vél d’Hiv et pour laquelle on ne comprend toujours pas. On a honte d’être français face à une telle situation et cela explique peut-être pourquoi plus de 60 % des 18 à 24 ans n’en ont pas entendu parler.

« Ces heures noires de juillet 1942, qui à jamais ont souillé l’histoire de la France », comme l’a dit Jacques Chirac en 1995 reste un épisode peu glorieux pour notre pays. Même si cette période est enseignée au Lycée lorsqu’on aborde la Seconde Guerre mondiale, la plupart des professeurs d’histoire ne s’y attardent pas trop face à la culpabilité collective de l’Etat français.

Selon un sondage CSA, réalisé par téléphone début juillet auprès d’un échantillon représentatif de plus de 1 000 personnes de plus de 15 ans, seulement 58 % des Français disent avoir entendu parler de la rafle, au cours de leurs études, par leur famille ou au travers de livres et de films qui retracent cette délicate période. Par contre plus de 60 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans disent n’en avoir jamais entendu parler.

Comment ne pas savoir même tant d’années plus tard, que le 17 juillet 1942, plus de 13 000 arrestations de juifs ont été effectuées dans Paris et sa banlieue par des milliers de policiers et gendarmes français et que plus de 8 000 personnes ont été enfermées dans des conditions inhumaines pendant 4 jours au vélodrome d’hiver de Paris, avant d’être transférées dans des camps d’internement du Loiret et déportés vers Auschwitz ? Seuls 25 adultes et quelques enfants ayant survécus restent encore la mémoire vivante de tous ces actes d’horreur et de barbarie.

Il n’y a pas de mots assez forts pour qualifier cette sombre période du régime de Vichy et cela ne semble pas vraiment avoir servi de leçon quand on voit se qui se passe actuellement dans le monde entre les différentes ethnies.