J’ai décidé de prendre mes responsabilités et de parler de quelque chose de (presque) tabou; le racisme et son expression sur les réseaux sociaux comme twitter et Facebook.

Le phénomène a pris de l’ampleur ces derniers temps à l’image de ces propos racistes à l’encontre d’un joueur d’origine turc dans l’équipe nationale de football d’Allemagne. En réaction, l’équipe d’Allemagne a porté plaintes contre X. Les personnes qui envoient sur la toile ces propos injurieux, diffamatoires donnent l’impression d’agir en toute impunité malgré la lourdeur des sanctions possibles: il faut savoir qu’une injure qualifiée de raciste est passible de 6 mois de prison et requiert le paiement d’une amende de 22500 euros. La diffamation raciste elle, amène à des sanctions encore plus lourdes; 45000 euros d’amende à payer et passer un an en prison.

Pourtant, les propos racistes prolifèrent de manière consternante sur les réseaux sociaux.

Pis encore, en France, il n’y a pas de poursuites lancées malgré le signalement de la présence de nombreux propos odieux sur Facebook ou twitter.

C’est incompréhensible, comme si on ne prenait pas conscience de l’importance ou plutôt de l’extrême gravité de la prolifération et de la nature de ces propos.

Alors, concrètement, que peut-on faire contre ce nouveau fléau ?

 Les associations anti-racistes ont été alertées de la prolifération des insultes et diffamations racistes sur les réseaux sociaux. Bien conscient de la gravité du problème, les solutions à apporter ne sont pas légion car plusieurs obstacles se dressent contre les associations et structures qui voudraient lutter contre ce phénomène.

D’abord, les auteurs de ces propos agissent souvent cachés derrière des pseudonymes, il n’est donc déjà pas facile de les identifier. Ensuite, la solution du filtrage, c’est à dire analyser tous les contenus émis sur les réseaux pour repérer les propos de type raciste ne peut pas vraiment être retenue car on risque de la qualifier de "liberticide" c’est à dire comme une technique de censure qui s’attaque à la liberté d’expression de chacun. Enfin, l’absence de statut légal des réseaux sociaux ne facilite pas les choses car les auteurs des propos honteux peuvent toujours se défendre en arguant ne pas trop savoir si ils s’expriment sur l’espace public, privé et ils profitent alors du flou juridique qui entoure les réseaux sociaux.

La France n’a pas encore les meilleures réponses face à ces flots de bêtise et de haine qui arrivent sur les réseaux sociaux (Aux Etats-unis, les sanctions contre ce type de délit sont courantes et très dissuasives!) alors il ne reste qu’à croire que ces propos sont l’oeuvre d’une toute petite minorité. 

Espérons que la bêtise crasse de ces auteurs ne se développe pas et qu’on trouvera les parades juridiques et pénales pour leur faire comprendre la portée (la gravité) de leur propos inqualifiables, qui n’ont rien à faire dans les espaces publics et d’expression orale ou écrite.