La baisse du niveau des élèves…le sujet revient chaque année. Aujourd’hui, le problème se pose avec les épreuves du brevet des collèges. Le sujet est récurrent. Depuis que l’Etat Français a décidé d’amener 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat, nombreux sont les enseignants et autres intellectuels à dénoncer la baisse continue du niveau scolaire. Difficile de prendre part à un débat, qui nécessite une interrogation en profondeur.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, force est de constater, que si le contenu des programmes a diminué en volume, le temps de cours lui aussi a diminué. Comment enseigner moins de choses en moins de temps ? L’équation paraît simple en évidence. A titre d’exemple, j’avais félicité le proviseur du collège de notre fils (entré en 6ème), lorsqu’il avait expliqué, en début d’année, qu’une heure de cours perdu était une heure de cours à rattraper.
Tout au long de l’année scolaire, le principe fut respecté scrupuleusement, et à fin mai, on pouvait espérer que les programmes seraient bouclés. Sauf que les enfants ont été invités à ramener leurs livres scolaires dès la seconde semaine de juin, et qu’à partir de cette date jeux et chahut ont caractérisé les cours des 4 dernières semaines. Je comprends, qu’on ne puisse demander à un enfant d’être concentré le dernier jour, mais tout de même 4 semaines avant les vacances, est – ce trop demandé de poursuivre son effort ?
Le brevet des collèges en 2012
Cette année, c’est le brevet des collèges, qui est à l’origine de ce reproche récurrent, et les professeurs dénoncent principalement le niveau inacceptable ment bas des épreuves de français, n’oubliant pas au passage de rappeler que les correcteurs ont eux aussi reçu des consignes de clémence pour parvenir à ce sacrosaint taux de 80 % de réussite. Certains enseignants, dont le rageur collectif d’enseignants « Sauver les lettres », ont estimé que le niveau des épreuves de Français ne dépassait pas celui de la 6ème, là où d’autres avançaient, qu’un élève de fin de primaire, ayant de bons résultats, auraient réussi à obtenir le fameux sésame.
Un niveau exceptionnellement bas, reconnu par certains élèves eux- mêmes, et les enseignants déplorent, qu’on n’ose pas demander plus qu’une réécriture d’une phrase au pluriel et au passé composé à des collégiens, promis à des études ultérieures. Ainsi, un enseignant ironise expliquant que chaque année, les termes difficiles de la dictée sont écrits au tableau pendant le brevet, afin de ne pas pénaliser les élèves. Sauf, que cette année, on retrouva tracé sur ces tableaux noirs les mots « aigüe » et « oie », deux des plus grandes difficultés de la langue française.
Oui, le niveau se dégrade. Je ne dispose pas d’une étude pour étayer mes arguments, mais d’un vécu et d’un ressenti. La faute à l’école, aux enseignants, mais aussi aux parents. La lecture, à titre d’exemple, reste le meilleur moyen pour s’évader certes, mais aussi pour photographier les mots, les identifier, enrichir son vocabulaire. Lorsque l’on n’acceptera plus d’entendre nos enfants refuser d’apprendre les tables de multiplication, au prétexte que le téléphone fait office de calculatrice, lorsque l’on imposera d’apprendre la liste de tous les départements avec leur préfecture,….le niveau pourra peut – être remonté.
Vous trouverez sur Internet des extraits de certaines copies, présentés pour nous faire sourire. Alors, pour terminer sur une pointe d’humour, voici un petit passage, qui au passage, vous fera réviser l’orthographe et votre histoire :
Pendant la premiere guere mondial, l’Irlande attaque la France en Normandie par la Mer.