Alice Palmer était une jeune fille insouciante et jolie. Elle croquait la vie à pleine dents. Mais un jour, elle se noie accidentellement et plonge toute sa famille dans un terrible deuil. Tour à tour, ils vont se livrer devant la caméra. On sent de la douleur dans leurs yeux et dans l’expression de leurs visages. Depuis peu, le frère d’Alice a pris l’habitude de prendre des tas de photos et sur quelques-unes d’entre elles, le fantôme d’Alice apparaît…

 

Ce film, Lake Mungo, n’est pas comme les autres. Plus profond et intense qu’un simple long-métrage d’horreur, il nous fait découvrir le quotidien de la famille Palmer après la terrible perte qu’elle a subi. Alice n’est plus de ce monde mais on sent sa présence dans chaque scène. On parle constamment d’elle, de sa gentillesse et de sa beauté. Conçu comme un documentaire, ce film va nous emmener petit à petit vers les tréfonds de l’horreur. Car, derrière l’histoire se cache une énigme plus inquiétante et horrible.

 

Le réalisateur, Joel Anderson, a su créer une sorte d’ambiance durant tout le long-métrage. Certes, le procédé peut surprendre… surtout au début, mais je vous assure qu’on se laisse happer par cette atmosphère de plus en plus dérangeante. D’ailleurs, la révélation finale est très malsaine et nous fera pâlir d’effroi et de terreur. Je ne m’étais pas préparée à une telle apparition et cela m’a fait froid dans le dos et coûté quelques nuits blanches.

 

Vous voilà donc prévenus. Sous ces dehors de documentaire soporifique se cache un film d’une rare intensité. La personnalité d’Alice est très attachante et nous ne pourrons pas nous détacher du long-métrage avant le dénouement final qui jette un froid.

Préparez-vous à un véritable choc si vous décidez de le visionner la nuit. 

Et vous ne pourrez plus jamais oublier Alice Palmer… ni le lac dans lequel elle a perdu la vie.