Selon les services secrets équatoriens, deux mouvements de guérilla seraient en gestation dans leur pays et feraient partie du grand mouvement de coordination des guérillas latino-américaines que désire mettre sur pied les Forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC, celles-là mêmes qui séquestrent, selon la Croix rouge international, environ 750 otages… dont l'ex-sénatrice colombienne Ingrid Betancourt.
Les deux groupes, connus sous les noms de : OPM (Organización Político Militar) et de JCE (Juventud Comunista del Ecuador, Jeunesse Communiste d'Equateur), ont établi une structure comprenant des activités militaires, d'endoctrinement et de diplomatie internationale. Les deux groupes seraient sous la direction d'un seul secrétariat général composé de trois membres permanents connus des services de sécurité sous les pseudonymes de Joaquim, Raúl et Jesús.
Ces deux groupes opéreraient dans le centre et le nord du pays et auraient des contacts réguliers avec les FARC colombiennes qui leur fourniraient un entraînement militaire et politique et les pourvoiraient en armes et munitions dans le but de mettre en place cette coordination des guérillas latino-américaines.
Mais, derrière ce vocable politico militaire, il y a fort à parier que ce que les FARC veulent organiser serait plutôt une nouvelle alliance du crime organisé, une sorte de mafia latino-américaine, chargée des enlèvements et du trafic de stupéfiants. Une mafia qui serait déployée dans plusieurs pays, comme la Colombie, le Venezuela et l'Équateur, ce qui la protégerait des attaques individuelles de chacun des pays où elle serait implantée.