Inconnu jusqu’en 2003, le speed riding apparaît de plus en plus souvent dans les stations de ski.
Entre glisse et vol, ce nouveau sport donne des ailes et une décharge d’adrénaline garantie.
Grâce au speed riding, vous pouvez vous prendre pour un skieur hors-pair !», affirme François Bon, ancien membre de l’équipe de France de voltige-parapente, précurseur du speed riding dans le monde et sacré aventurier de l’année par National Geographic en 2008. Ce pionnier de la discipline a lancé ce nouveau type de glisse en 2003 avec Antoine Montant à Valfréjus (Savoie). La Fédération française de vol libre a ensuite reconnu officiellement la discipline en 2005.
Skis aux pieds et mini-voile de parapente au-dessus de la tête, le speed riding, qui permet d’atteindre des vitesses allant jusqu’à 120 km/h, est un parfait dosage entre la glisse sur une pente sauvage et le vol. Tout son intérêt se révèle en hors-piste, au coeur des paysages majestueux de moyennes et hautes montagnes. «Ce nouveau type de glisse permet d’atteindre des endroits inaccessibles, où les meilleurs freeriders ne peuvent pas aller», explique François Bon, qui a réalisé avec Antoine Montant la première descente en speed riding de la face sud des Grandes Jorasses (4208 m, massif du Mont-Blanc) en février 2010. Quelque 3000 mètres de dénivelé, descendus moitié skiant, moitié volant à travers les séracs, le tout avalé en huit minutes.
Spectaculaire mais abordable
Aujourd’hui, la pratique se développe dans nos stations de ski, grâce aux cours proposés et à différentes compétitions, comme les championnats de France ou la compétition internationale créée par la station des Arcs, The Speed Flying Pro Les Arcs. Une évolution qui repousse encore les limites des sports extrêmes. Car les zones privilégiées pour pratiquer le speed riding restent les pentes vierges de sites grandioses, pour les plus expérimentés. Mais pour François Bon, cette discipline, qui peut devenir un vrai défi sportif, est avant tout un moment de plaisir, même pour un débutant. «Cette activité a quelque chose de spectaculaire, mais elle est tout à fait abordable pour un skieur régulier. On s’amuse dès le départ», préciset- il. Car au début, justement, pas question de réaliser une ascension en skis de randonnée pour dévaler ensuite la pente en volant au-dessus de barres rocheuses de 50 mètres de haut. Les premiers cours se font sur des zones dédiées et faciles afin d’apprendre à piloter l’aile et de s’initier progressivement aux courbes et aux sauts. Les écoles requièrent un niveau de ski classe 3, suffisant pour glisser facilement sur tous types de neige et en hors-piste.