Adamou Ndam Njoya: le leader del’UDC

Réunis à Foumban dans la partie Ouest du pays le 12 Mai dernier, sept leaders des plus importants partis d’opposition ont décidé de boycotter  le défilé du 20 Mai 2012. Et, ça a été chose faite. Car à l’occasion de la fête nationale du Cameroun célébrée dimanche dernier,  aucun de ces partis n’a pris part, de près ou de loin. Pour une fois, les opposants camerounais auraient donc réussi à tenir leur promesse.

Pour justifier ce boycott de la plus grande fête du pays, ces leaders politiques dénoncent le nouveau code électoral qui vient d’être promulguée par le Président Paul Biya au pouvoir depuis 1982. Un code électoral voté à l’assemblée nationale dans des conditions que de nombreux acteurs politiques camerounais estiment totalement contraires aux règles  démocratiques. Ceci, parce qu’aucune de leurs propositions n’a été prise en compte lors de l’élaboration de ce document. Et dans un pays où les manifestations de la rue sont toujours interdites et très sévèrement réprimées, les opposants ont vu en ce boycott de la fête de l’unité nationale,  une occasion en or pour manifester leur désaccord avec les autorités de Yaoundé.

Egalement, les leaders du Social Démocratic Front (S.D.F), de l’Union Démocratique du  Cameroun (U.D.C), de  l’Alliance des Forces Progressistes (A.F.P), du Cameroon People’s Party (CPP), de la Dynamique, du PADDEC  et de l’Offre Orange ont indiqué qu’ils saisiront dans les tous prochains jours le tout nouveau président français, afin qu’il mette la pression sur l’homme fort de Yaoundé, pour qu’il revienne sur ce code qui leur semble non conforme aux préceptes démocratiques. Aussi, le « groupe des 7 » n’a pas oublié de saluer la récente élection de François Hollande : « Nous apprécions hautement le déroulement des dernières élections en France qui est un exemple de démocratie et félicitons le peuple français et le président élu, M. François Hollande. Une délégation se rendra prochainement à Paris pour présenter aux nouvelles autorités nos attentes en matière de coopération bilatérale » a indiqué ce collectif.

Comme principales revendications, les opposants camerounais et une franche majorité de la population camerounaise souhaiteraient une instauration du scrutin présidentiel à deux tours, du bulletin unique et surtout la revue de l’âge de la majorité électorale qui devrait selon eux passer de 20 à 18 ans. Vivement donc que Monsieur Hollande vienne en aide au peuple Camerounais, en invitant monsieur Biya à prendre en considération  ces revendications totalement légitimes de ses compatriotes.