Nous vivons aujourd’hui dans une société qui nous offre (?) des moyens de communication de plus en plus nombreux et de plus en plus "pratiques" (?). Bon gré, mal gré, nous les utilisons tous au quotidien. Même s’ils ne constituent pas selon moi les éléments d’une vraie communication.
Le téléphone portable par exemple. Alors oui c’est pratique le matin pour envoyer un SMS rapide pour dire qu’on sera un peu en retard au travail. C’est pratique pour fixer un horaire et un lieu de rendez-vous. Pour transmettre une information. Mais est-ce le moyen idéal de "discuter"? Y a-t-il un réel échange et peut on parler de vraie discussion d’ailleurs? Est-on capables de ressentir les émotions de celui qui vous écrit et est-il capable de ressentir les vôtres? Certainement pas. Et ce n’est pas à coups de smileys divers et variés que vous arriverez à faire passer vos vrais sentiments. Vous ouvrirez même sans le vouloir la porte à toutes les interprétations possibles à ce que vous venez d’écrire. Dangereux non?
Car les vrais sentiments, on ne peut selon moi les faire passer que par la parole et les yeux. Par l’expression du visage tout entier. Un sourire. Un vrai. Un éclat de rire. Un regard en coin. Une larme à l’oeil. Une caresse. Un baiser.
Il en est de même pour Facebook, univers on ne peut plus virtuel dans lequel bon nombre d’entre nous se plongent tous les soirs pour….pour quoi d’ailleurs? Pour se rassurer et recompter son nombre d’"amis"? Pour attendre que l’un d’entre eux nous fasse signe et pour entamer une "discussion", bien câlé dans son fauteuil de bureau? Et pourquoi tout simplement ne pas demander à son interlocuteur d’aller prendre un verre ou simplement d’aller se balader une heure? Ah oui, c’est certain…ça fait mettre le nez dehors…faut s’habiller…remettre ses chaussures…et puis aussi parler à la même personne "en vrai" pendant tout ce temps….quand on en a perdu l’habitude…
Certes, vous me direz que le tableau que je dresse là est sans doute trop noir et excessif. Mais je pense qu’il reflète assez bien mon état d’esprit sur ce qu’est devenue la communication moderne. Virtuelle. L’avis des lecteurs de C4N m’interresse….
Au temps du paléoweb, quand il fallait paramétrer des ports récalcitrants et un modem couineur avec la satisfaction d’être des pionniers, nous étions parfaitement conscients des carences de la communication virtuelle.
C’est pourquoi, autant que faire se peut, nous organisions des visus régionaux, voire nationaux… Et, à défaut, échangions nos vraies coordonnées afin de mieux se connaître et se téléphoner.
Aujourd’hui, c’est moins l’outil cybernétique qui a amputé la communication de toute son humanité, que l’usage systématique des alias (souvent multiples !) et le culte du secret (illusoire, des petits softs permettent de loger quiconque avec ses IP) comme si nous vivions en Chine et risquions notre vie chaque fois que nous exprimons une critique sur la toile.
On ne sait plus à qui on a affaire, un mythomane habile ou un manipulateur doué peut faire illusion un certain temps, et une fois démasqué réapparaître sous une nouvelle identité… Et puis il y a soit une confortable lâcheté à rester masqué, que j’analyse comme la variable Zorro du syndrome de Peter Pan… Soit un cyberautisme amenant de plus en plus de gens à se complaire dans un rêve éveillé dont ils sont les petits rois.
Avec en prime l’obésité et les maladies associées qui guettent tous ces gens qui vivent par procuration ou par extension et ne bougent plus assez.
[b]Quels souvenirs, les premières « bidouilles » avec préalablement les communications BBS! avant de naviguer un petit peu avec Mosaic et surtout Netscape, mais ça revenait assez cher FT taxait lourdement ![/b]
Très juste votre analyse [b]Romu[/b] ! Non je ne vois pas là un « tableau noir » de notre époque. Il faut être vigilant, et se forcer un peu…
[quote]Teléphone portable par exemple. Alors oui c’est pratique le matin pour envoyer un SMS rapide pour dire qu’on sera un peu en retard au travail. C’est pratique pour fixer un horaire et un lieu de rendez-vous. Pour transmettre une information. Mais est-ce le moyen idéal de « discuter »? Y a-t-il un réel échange et peut on parler de vraie discussion d’ailleurs? [b]Est-on capables de ressentir les émotions de celui qui vous écrit et est-il capable de ressentir les vôtres? Certainement pas[/b].[/quote]
[b]non,le virtuel reste le virtuel,un handicapé de la communication![/b]
Je l’écris depuis longtemps. Mais la question est de savoir combien de temps cela va durer et quand l’espace du virtuel commencera à réduire.
La révolution industrielle et urbaine a coupé l’homme de la nature, je crains que la récolution cybernétique nous isole de nos semblables. Définitivement, parce que les nouvelles façons de vivre et de penser via le virtuel paraîtront aussi naturelles que le carré findus dessiné comme « poisson » par les enfants du consumérisme.
[b]nos enfants sauront peut-être s’en accommoder comme des poissons (findus) dans l’eau ?[/b]
😉 🙂 😀 ;D
La communication virtuelle… et que faisons-nous ici ? Je suis presque sûr que pour certains d’entre- nous, c’est le seul lien « social » qui nous relient… et en plus c’est agréable…
Je crois qu’il faut s’astreindre à une certaine hygiène de vie sociale.