Le fameux réseau social a connu sa première cotation sur le Nasdaq ce vendredi 18 mai. Il a battu tous les records.
L’introduction en bourse de Facebook a suscité beaucoup d’émoi. Une valorisation à 104 milliards de dollars. C’est autant que Amazon, Hewlett Packard et Dell combinés. Un record dans le domaine des nouvelles technologies. Mais un record qui inquiète autant qu’il fait espérer. Des salariés (qui disposaient des parts de l’entreprise) bientôt millionnaires, ça fait rêver. Au total, environ 1000 salariés, parfois même des personnes intérimaires qui n’ont travaillé que quelques jours pour l’entreprise, qui ont des parts du capital, vont devenir multi millionnaires. D’ailleurs, les spécialistes immobiliers ne s’y sont pas trompés. Ils anticipent une explosion des prix dans la région de Palo Alto, là où se trouve le siège du groupe. La création d’une bulle immobilière locale n’est pas impossible.
Néanmoins, le prix élevé de l’action (environ 35 dollars) laisse peu de place à une grande évolution haussière. De plus, les investisseurs craignent une bulle spéculative, une bulle de l’internet dans ce cas. Ce qui les inquiète c’est que cette valorisation est immense comparée aux résultats du groupe (1 milliard de dollars de bénéfices ) et qu’ils n’achètent finalement pas du concret, mais du potentiel. Facebook, c’est plus de 900 millions d’utilisateurs dans le monde. Chacun d’entre eux rapporte au groupe 1 dollar par an. Ceci est possible grâce à la collecte des données personnelles et aux contrats publicitaires. Mais les recettes engendrées par la publicité sont en baisse. Facebook envisage de la faire plus présente sur le site, notamment sur sa version mobile. Le développement de cette dernière pourrait constituer le principal développement du groupe. Ce serait même une priorité. Les statistiques sont claires : le réseau social est plus consulté sur smartphone que sur ordinateur. C’est sur cet axe qu’il souhaite d’abord se concentrer. Car pour le moment, la monétisation sur mobile est faible. Plus de pubs ? Possible, mais pas seulement. Le rachat d’autres entreprises, comme celle d’Instagram il y a quelques semaines, est une autre éventualité. Enfin, Facebook souhaite augmenter son influence sur le marché asiatique, particulièrement sur le marché chinois. L’implantation serait bien entendu favorable (le marché est vaste…) mais elle difficile dans la mesure où le gouvernement chinois bloque l’accès au réseau social. Cela pourrait évoluer, mais le gouvernement demande des contreparties que Facebook semble refuser. Le groupe américain pourrait aussi lancer une version Premium payante qu’il est entrain de tester. Elle permettrait de mettre en avant plus facilement son statut.
Le succès de Facebook, c’est aussi le succès des Etats-Unis. Créer une entreprise gigantesque dans une cave, ils l’ont encore fait. Mais le revers de la médaille est possible. Pour le moment, le réseau social ne possède pas de concurrent de son envergure. Or, les salariés qui vont toucher des millions de dollars comptent pour la plupart les réinvestir dans de nouvelles structures. Des structures capables de rivaliser ?
[b]no comment[/b]
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