Zone euro : la récession évitée de peu

L’ensemble de la zone euro a évité de très peu la récession. Les chiffres de l’organisme Eurostat publiés mardi sont très clairs : 0% de croissance en rythme trimestriel pour le 1er trimestre 2012 par rapporté au dernier trimestre 2011, et 0% en rythme annuel. C’est mieux que les prévisions (-0,2%) et c’est mieux que le dernier trimestre 2011 pendant lequel le PIB de le zone euro avait chuté de 0,3%. C’est l’Allemagne qui s’en sort une nouvelle fois le mieux avec 0,5% de croissance au premier trimestre (contre 0,1 à 0,2% attendus) grâce au dynamisme des exportations et une bonne consommation intérieure. Concernant la France, la croissance est nulle, le résultat d’une baisse des investissements et de la production et d’une consommation moribonde. Mais c’est toujours mieux que l’Espagne qui subit une récession (le soutien au système bancaire et la réduction de ses déficits font souffrir le PIB du pays), mieux que l’Italie qui est confronté à une baisse de 0,8% de son PIB, la troisième baisse consécutive, le plus forte depuis 3 ans. Même la croissance des Pays-Bas a décéléré de 0,2%, également pour le troisième trimestre consécutif. La République Tchèque (-1%) et la Roumanie (-0,1%) sont aussi en récession. La croissance hongroise a chuté de de 1,3%. Au contraire, le Slovaquie s’en sort bien (+0,8%). 

 

Nouvelles élections en Grèce

C’était une nouvelle redoutée mais anticipée par les marchés. Les dernières négociations à Athènes, dans le but de former un nouveau gouvernement, ont échoué ce mardi et il y aura de nouvelles élections législatives, probablement le 27 juin. D’ici là, une équipe sera formée pour s’occuper des affaires courantes. La clôture sur les marchés a montré que les investisseurs avaient déjà anticipé cet événement. Ce n’est pas pour autant moins inquiétant car si la tendance se confirme, les Grecs devraient faire encore plus confiance aux partis extrémistes comme le parti radical de gauche, opposés à toute forme d’austérité. Or, ce sont ces mesures d’austérité qui ont permis au pays d’éviter le défaut de paiement sur ses échéances de dette souveraine grâce aux plans d’aides européens et du FMI. 450 millions d’euros arrivaient à échéance ce mardi, et il semblerait que la Grèce soit parvenue à payer les créanciers concernés. La situation est tout de même catastrophique et elle se dégrade de jour en jour. Une sortie de la zone euro est de plus en plus plausible, même si les responsables européens écartent cette hypothèse jusqu’à présent.

 

En bref, François Hollande a été intronisé officiellement président de la République. Il a nommé Jean-Marc Ayrault comme premier ministre. Il est président du groupe du parti socialiste à l’Assemblée Nationale depuis 1997, et maire de Nantes depuis 1989. 

Facebook relève le prix de son introduction en bourse. La fourchette pour une action est désormais fixée entre 34 et 38 dollars contre 28 à 35 dollars auparavant. Le groupe pourrait lever 15 milliards de dollars (contre 2 milliards pour Google en 2004) et être valorisé à hauteur de 103 milliards de dollars. C’est autant que Hewlett Packard et Dell combinés. La première cotation est attendue vendredi sur le Nasdaq.