Dans quelques jours, les boulangers fêteront leur saint patron (Saint Honoré)… Cette profession qui existe depuis la nuit des temps, doit quelque peu s’adapter pour continuer à prospérer…
Les boulangers, qu’ils soient de nos campagnes ou encore en milieu plus urbain, se doivent en effet pour conserver leur clientèle et en conquérir une nouvelle, de proposer en permanence plus de nouveautés, voire même de services.
La concurrence toujours plus importante, des enseignes à caractère industriel, qui utilisent des "terminaux de cuisson", dans lesquels ils n’ont plus qu’à faire cuire une pâte surgelée et déjà moulée aux formes de divers pains, spéciaux ou non.
L’avantage de ce genre de produit pour le client, est l’assurance à longueur d’année, d’avoir un pain d’une qualité égale, d’une consistance invariable, et souvent d’une forme "normalisée". La saveur quant à elle, divise les clients, entre ceux qui l’apprécient pour son "goût de gâteau", et ceux qui lui trouvent une texture trop compacte et le considérant comme fade.
Son prix nettement plus bas, est également un atout.
Le point fort pour un boulanger traditionnel, reste quand même le côté artisanal, car au contraire des enseignes industrielles, il se charge dans son laboratoire de toutes les phases de réalisation du pain, du pétrissage à la cuisson…
Pour les puristes, un pain acheté chez son boulanger, est plus croustillant, on peut en choisir la cuisson à l’infini, son goût est légèrement différent chaque jour, et l’on a l’assurance que les farines utilisées sont d’une qualité irréprochable, se démarquant des "chaînes"…
De plus les boulangers, créent continuellement de nouvelles variétés, telles qu’aux céréales, aux fruits secs (que l’on trouve toutefois aussi en grande distribution), et des pains spéciaux à l’occasion des fêtes… Chaque boulanger en fait, y va de sa petite recette, pour fidéliser sa clientèle, et le choix est ample parmi les quelques 33000 boulangeries, présentes sur le sol français…
Gérard Brochoire Directeur de l’institut National de la Boulangerie Pâtisserie (INBP), qui offre des formations et conseils aux boulangers, aurait déclaré que les clients réclament en permanence quelque chose de "neuf".
Certains meuniers d’accord avec cette affirmation, ont d’ailleurs remporté un franc succès avec les farines spéciales utilisées dans la "Banette 1900", ou plus récemment la "campaillette grand siècle", ou pain "Bayard".
Toutefois en ces temps de crise, les artisans boulangers, doivent se lancer dans un commerce un peu différent et offrir désormais des services, tels que confection de sandwichs, ouvertures plus tardives et ajout dans leurs boutiques, de mini tables de restauration sur lesquelles les clients peuvent se restaurer.
Enfin pour terminer, il ressortirait de récents sondages, que les habitués des boulangeries traditionnelles, penseraient que tout comme dans la grande distribution, des farines exclusivement de types industrielles seraient utilisées, ce dont se défendent les artisans.
C’est pour cela qu’une nouvelle enseigne a été crée : "le B jaune", gage d’une qualité irréprochable des farines utilisées dans l’élaboration du pain.
Seul hic, ce logo lumineux, contrairement à ceux de "Banette" et "Baguépi" fournis gracieusement, serait quant à lui facturé pour la modique somme de 500 à 800 euros, ce qui explique que seulement 500 boulangeries en aient fait l’acquisition pour le moment…
Pour anecdote, de plus en plus de personnes venant d’horizon divers (cadres, banquiers, assureurs), se lancent dans des formations liées à la boulangerie, et y réussissent !
Ce qui laisserait penser qu’en ces temps d’austérité, l’artisanat boulanger aurait encore de beaux jours devant lui !
J’ai la chance d’assister, chaque fois que je me rends chez mon boulanger, à la fabrication de la pâte ou la cuisson du pain, car le laboratoire est ouvert sur la vente. C’est un régal !
Oui [b]Alea jacta est[/b]… Un véritable régal, en plus de la bonne odeur du pain qui envahit le fournil…
[b]avec du mauvais blé on fait de la mauvaise farine et d’autant plus que les procédés des minotiers d’aujourd’hui « tuent » les parfums, les odeurs, la texture, le goût de la farine dont les mille et unes sortes n’existent plus (il est si facile de mettre un peu de colorant, d’arôme artificiel, d’anti-coagulant, d’agent de sapidité, de sel et autres produits chimiques pour berner le consommateur)[/b]
[b]Eh oui… A quand le pain synthétique à base de plastique recyclé ?
[/b]
Mais cher ami il y a du plastique partout, dans l’eau , dans le pain ….dans l’air que nous respirons.
On évoque aujourd’hui des micro particules de plastic, demain on évoquera des nanoparticules de plastic……..