L'affaire prend la tournure d'un véritable incident diplomatique. Suite à la déclaration du ministre de l'intérieur français, faisant état d'excuses de la part du gouvernement guinéen, un membre de l'entourage proche de son homologue guinéen affirme que son pays n'a pas présenté d'excuses, mais tout juste "formulé ses regrets", tandis que le directeur des services de police de Guinée affirme que ses hommes n'ont pas portés la main sur les fonctionnaires français.

C'est donc une étrange affaire, dans laquelle le procès verbal dont a eu connaissance l'AFP est contredit par les services guinéens. L'échauffourée a bien eut lieu, c'est en revanche incontestable, un responsable de la police des frontières aurait même affirmé que cela arrive fréquement, mais que la presse n'en fait pas état habituellement. Michèle Alliot-Marie affirme en revanche que les excuses ont bien eut lieu et qu'elle dispose d'informations allant dans un autre sens que le démenti guinéen.

La personnalité proche du ministère de l'intérieur de Guinée affirme également que la France est le seul pays qui procède ainsi à ces rapatriements, sans en avertir le pays concerné pour lui permettre de sécuriser l'aéroport.

Ces déclarations sont pour le moins inquiétantes. Le responsable de la PAF qui affirme que les policiers français sont fréquemment pris à parti semble accréditer la thèse du PV, rappelons au passage que ces hommes ont été roués de coup à l'arrivée à Conakry, par plusieurs personnes alertées par les passagers de l'avion, ce qui est d'autant plus facile que, semble-t-il, ils ne prennent aucun risque sur le sol africain, le gouvernement guinéen ne lâche que du bout des lèvres de simple regrets, et le gouvernement français a tout l'air de se contenter, de ses simples "regrets", si tel est bien le cas.

Et tandis que les policiers français avaient été roués de coup, avec les contusions que l'on sait, douleurs costales et dorsales ( voir le lien: http://www.come4news.com/2007-les-excuses-du-gouvernement-guineen-a-la-france.html ), et qu'un calme précaire était revenu dans l'aéroport, une femme policière guinéenne aurait même lancé aux policiers, selon le PV, "La colonisation est finie"… Il faudra bien qu'un jour les pays africains le constatent en effet, la colonisation est finie, et il ne sert à rien de prendre les policiers français à parti, qui ne font que leur travail… La même situation en France aurait appelé une réponse de la justice française plus ferme.

Joaquin Massenet, du syndicat de l'UNSA police, a demandé à ce que les expulsions vers les pays tels que la Guinée dans ces conditions cessent, tant qu'elles ne seront pas sécurisées. Récemment, le public s'est ému de ce que le gouvernement marocain fasse raccompagner à la frontière des clandestins, sans eau, et en plein milieu du désert. Dans les forums de certains journaux africains, on se réjouit de l'aventure des policier, en criant au racisme, sans concevoir qu'il ne s'agit que d'une mesure appliquée par le gouvernement, sur une loi votée, et enfreinte par les expulsés…