C’est ce que vient de révéler l’association de défense des consommateurs « UFC-Que choisir dans une enquête réalisée  en début d’année 2012, auprès de 45 enseignes de la grande distribution et de 12 sites Internet.

Un an après l’entrée en vigueur de la loi Lagarde censée encadrer davantage le crédit à la consommation et limiter le surendettement, le constat est sans appel, car les mauvaises pratiques des enseignes de distribution sont toujours là sous une forme différente.

Il y a toujours aussi peu d’informations données au client sur les caractéristiques du crédit souscrit et les vendeurs sont peu exigeants en ce qui concerne la capacité des acheteurs à pouvoir rembourser.

Dans plus de 80 % des cas il n’y au aucune étude sérieuse sur la solvabilité des clients, alors que c’est en général grâce à ces informations que l’on peut savoir au mieux si un acheteur à les moyens de rembourser les mensualités prévues et ne se trouve pas déjà dans une situation de surendettement. Chacun sait que c’est tentant de pouvoir s’acheter les derniers produits liés aux nouvelles technologies ou le mobilier design à la mode qui vient de sortir et dont on rêve, mais la réalité est autre, si on n’a pas financièrement les moyens de se les offrir.

C’est vrai qu’un petit crédit à la consommation peut être intéressant selon les conditions proposées par les vendeurs, mais il ne faut pas en abuser et rentrer dans une spirale financière infernale difficilement gérable.

Du côté des vendeurs, il faut avant tout faire du chiffre et l’essentiel c’est de faire plaisir aux clients et s’assurer que s’ils sont satisfaits ils reviendront.

Certes si le crédit renouvelable qui est interdit par la loi Lagarde est moins visible sur les lieux de vente, il continue à exister sous d’autres termes tels que « réserve d’argent », « compte disponible » ou « crédit gratuit » qui s’appuie sur une carte de crédit renouvelable.

D’autre part, très peu d’informations sont fournies sur les délais de rétractation et sur les possibilités de rembourser un crédit par anticipation.

Face à une telle situation l’association de défense des consommateurs, demande à la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) de renforcer les contrôles et de prendre des sanctions pour que la loi Lagarde soit davantage respectée sur tous les lieux de vente