Pour sauver des vies, le défibrillateur a besoin… de vous!
Les défibrillateurs sont de plus en plus nombreux dans divers endroits, dans votre ville très certainement autant que dans la mienne.
Ils permettent de sauver des vies. Même si vous n’avez pas été formé(e), il vous sera possible d’en faire usage, si l’occasion se présente à vous.
Ce soir, j’ai reçu mon attestation à l’issue d’une heure et quart de formation! Très accessible!
Personnellement, j’ai passé il y a plusieurs années l’«AFPS», qu’on n’appelle plus ainsi, mais «PSC1 pour PSC de niveau 1»désormais. (AFPS= Attestation de Formation aux Premiers Secours, PSC= Premiers Secours Civiques) mais ce n’est pas requis du tout.
Un article de presse locale m’avait appris l’existence de cette initiation gratuite. Les effectifs étaient faibles, je n’ai été convoquée que plusieurs semaines après mon appel d’inscription et sur les dix inscrits, nous étions cinq présents (dont un homme).
Trois d’entre nous travaillent dans un endroit où un défibrillateur est mis à disposition et ont jugé bon de savoir l’utiliser. C’est très bien vu de leur part, mais à vrai dire, toute personne exposée de façon proche à ce dispositif fait-elle également preuve de ce bon sens? Peut-être que non et peut-être faute d’information?
Si une personne fait un arrêt cardiaque et n’est pas secourue du tout, ses chances de survie sont évidemment très minces, de l’ordre de 3%. Si une personne prête à lui prodiguer des gestes de premier secours se trouve présente, on monte à 10%. Avec l’usage du défibrillateur en complément de l’appel aux secours et du massage cardiaque, on peut atteindre 30%. C’est encourageant.
Le massage cardiaque reste vital, car il permet de maintenir la circulation du sang dans le corps de la victime, et l’oxygénation de ces organes vitaux.
Quand vous découvrez une victime, vous devez identifier le danger, vous devez l’écarter. Gardez à l’esprit que deux victimes, c’est pire qu’une et que si vous vous exposez vous-même au danger, vous aggravez la situation. En situation de panique, il peut être moins aisé de réagir de la façon adéquate. Gardez votre sang-froid. Une rallonge électrique branchée repose sur votre victime, vous l’éteignez et la débranchez, vous la poussez.
Vous pourrez avoir à déplacer la victime.
Pour le massage cardiaque: si celle-ci n’est pas sur un support solide, vous masserez dans le vide. Sur un lit, vous masserez le matelas…
Pour le défibrillateur: ne pas être sur une surface mouillée ni conductrice ni sous la pluie.
Lors de votre action de secourisme, plusieurs étapes.
Identifier et écarter le danger.
Le bilan de la victime: identifier si elle est consciente ou non; si elle respire ou non.
L’appel aux secours.
Le massage cardiaque.
Le défibrillateur.
Laisser agir les secours.
Concernant le bilan de la victime:
prendre sa main. En parlant plutôt fort, solliciter d’elle une réaction: qu’elle vous serre la main ou cligne des yeux ou vous parle.
Résultat négatif.
Mettant sa tête vers l’arrière, vous écoutez si un souffle s’échappe de sa bouche tout en regardant, votre oreille penchée sur celle-ci, si son abdomen se lève et vous permet donc de constater une respiration.
Encore négatif.
Appel aux secours (si vous avez la chance d’être d’eux, l’un de vous s’en occupe pendant que l’autre procède au massage).
Le 15. Ou numéro européen 112.
Via un téléphone portable, si vous n’avez pas de crédit, l’appel, gratuit, sera quand même possible vers les numéros d’urgence.
Indiquer où vous êtes (n’oubliez pas de préciser la ville), l’état de la victime, qu’elle est inconsciente, qu’elle ne respire pas. Ne raccrochez pas sans qu’on vous ait invité(e) à le faire.
Massage cardiaque!
Il faut dégager totalement sa poitrine et presser avec le talon de votre main (le talon de votre main est en bas de votre paume), votre autre main par dessus au niveau du milieu du thorax, c’est à dire à l’intersection d’une croix tracée par un trait reliant les mamelons et un trait vertical au centre du thorax.
Pressions, décompressions, à rythme plutôt soutenu, 100/minute. Ne vous arrêtez même pas jusqu’à intervention des secours.
Défibrillateur. Si vous êtes deux au moins, quelqu’un pourra aller le chercher pendant que vous massez toujours ou vice et versa.
Vous le mettez en route.
Il est automatique ou semi-automatique, il va vous guider par un enregistrement vocal.
Vous devrez sortir deux électrodes de la poche située à l’arrière.
Vous recevez l’indication de poser les électrodes sur la victime comme indiqué sur les dessins situés sur celles-ci.
Attention. Avant de les poser, vous devez avoir mis à nu la peau de la victime sur toute la zone concernée et aussi l’avoir au besoin séchée.
Une analyse va être effectuée par l’appareil. Il décèle la nécessité d’envoyer un choc.
Avant l’envoi du choc, vous devez vous écarter (ainsi que toute personne éventuellement à proximité). Le choc est envoyé, vous pouvez reprendre le massage.
N’éteignez jamais l’appareil, il continue de vous donner des indications, continuez jusqu’à l’arrivée des secours le massage. Ceux-ci prendront le relais et auront grâce à l’appareil un bilan de ce qui a été fait via celui-ci.
Les secours peuvent mettre 5 minutes à arriver alors que 3 minutes sans oxygénation du cerveau laissera à celui-ci des séquelles irréversibles. La victime, en l’absence totale de gestes qui sauvent, pourra mourir. Dites-vous bien que ce que vous pourrez agir ne pourra être qu’un gain de chances de survie.
Je vous souhaite comme à moi-même, qu’en fait tout cela ne vous serve jamais! C’est ce qu’on espère après tout! Mais pour le cas où… si jamais un jour… cela devait vous être utile, c’est rassurant de ne pas se sentir pris(e) au dépourvu!