Finalement, la campagne électorale du « président-candidat » aura ressemblé à sa gouvernance, foutraque et sans vision. Un coup à hue, un coup à dia, celui qui nous avait promis une idée par jour se contente de « piquer » le programme de ses adversaires.

Un peu chez Mélenchon sur la gauche, beaucoup chez Marine Le Pen sur la droite mais surtout, ce qui est le plus étonnant, il n’a pas hésité à s’approprier sans vergogne des mesures présentées auparavant par François Hollande remisant par là-même ses propres théories vite enterrées comme la TVA sociale.

On peut résumer en disant (et en souriant) que c’est l’homme de la synthèse. Il a désorienté même son propre camp et s’il a réussi à obtenir des Morin, Borloo et Boutin qu’ils ne se mettent pas en travers de sa route, il ne les a sûrement pas convaincus. La présentation de son propre programme a fait un énorme flop, il avait bien raison d’hésiter à nous le présenter.

Il nous a même ressorti le vieux concept de majorité silencieuse, personne ne sait ce que ça veut dire mais ça nous a fichu un sacré coup de vieux. En tout cas, le mot « majorité » me parait bien optimiste. Enfin d’ici qu’il nous prédise que la patrie est en danger, il n’y a pas des kilomètres !

Le voilà devenu eurosceptique et il a même évoqué « le rôle de la Banque centrale européenne dans le soutien à la croissance. » Mesure réclamée par ses principaux adversaires et qu’il a toujours critiquée. Il faut dire qu’il n’a jamais été gêné par ses contradictions. Il perd complètement la face auprès des partenaires européens qui se demandent sans doute quelle mouche l’a piqué.

 

Si seulement un revers électoral pouvait le ramener à un peu plus d’humilité. Il avait dit qu’il mangerait Hollande tout cru, croyant qu’il suffisait de beaucoup d’énergie et d’agressivité pour faire oublier aux Français cinq années de mépris.