Mon témoignage sur l’agence Pôle Emploi à laquelle je suis inscrite.

 Je suis inscrite à une agence Pôle Emploi, étant Demandeuse d’Emploi.

A une réunion à laquelle j’ai été reçue, je n’ai à peu près rien appris du tout. Par rapport à des activités professionnelles que j’ai exercées pour lesquelles j’étais embauchée en tant que «bénévole indemnisée», je demande au conseiller qui nous reçoit si, dans le cas où je retravaille sous cette modalité, ça se déduit de mes indemnités de chômage ou non.

Il décrète avec une assurance écrasante, que «bénévole indemnisé», ça n’existe pas et parle de «bidouillage» d’un point de vue «légal».

J’ai rendez-vous avec ma conseillère. Je me présente. J’apprends alors que je suis déjà au guichet de l’accueil, qu’elle est absente. J’entends un des employés crier à un autre: «Mlle Unetelle, elle est remplacée?». Je suis estomaquée. J’estime que c’est avant que je me déplace qu’il eut été bon de se soucier de pouvoir me recevoir à une convocation à laquelle je réponds présente.

Je suis reçue mais par une autre conseillère qui ignore tout de mon dossier. Je lui parle des «bénévolats indemnisés» et du fait que son collègue a décrété que ça n’existait pas. Elle conteste, affirme que ça existe effectivement et me cite même un exemple d’un bénévolat indemnisé (ayant lieu dans ma ville) autre que celui auquel j’ai pris part et dont le collègue au ton péremptoire était visiblement ignorant.

Je sollicite un rendez-vous le 9 février avec ma conseillère. Le 20 février je me présente pour prendre des nouvelles, n’en ayant aucune. Levé de sourcils hautement désapprobateur de l’employé au guichet de l’accueil quand je lui dis depuis combien de temps j’en attends.

Quand il revient, il me dit que mon rendez-vous sera en mars. Je m’exclame que c’est dans encore longtemps. Il dit que oh ben non c’est dans une semaine. Nous sommes le 20 et en année bissextile, mars n’est pas dans une semaine mais dans dix jours et il n’a jamais parlé de début mars mais juste de mars.

Le 6 mars, toujours aucun signe de rendez-vous en vue, je viens à nouveau aux nouvelles. Même employé au guichet de l’accueil. Il me dit qu’il y a eu une mise à jour le 4 mars. La date de mon rendez-vous est toujours parfaitement inconnue. Je repars sans plus d’information.

Le 12 mars, en venant pour une autre démarche, j’apprends que ma conseillère a été absente. Je déduis que quand elle a été absente, personne n’a fait aucune démarche pour me diriger vers quelqu’un d’autre pour qu’à défaut d’avoir un rendez-vous avec elle qui ne m’a jamais reçue, ayant déjà été absente au rendez-vous auquel j’avais répondu présente, j’en aie un avec quelqu’un. Qui s’occupe de cela? Pas de réponse plus tard quand je soulève ce problème.

Nous sommes en avril, le jeudi 12. Je viens apporter un document. J’apprends qu’un dossier, pour lequel on ne m’avait laissé entrevoir qu’une issue favorable, exprimé aucun pessimisme, qui devait me permettre le financement d’une formation et des déplacements nécessaires pour celle-ci (il y en a pour plusieurs centaines d’euros, plus que la moitié de ce que mon ancien employeur me verse d’indemnités chômage par mois), j’apprends, que mon dossier est refusé.

Depuis quand le savent-ils? Depuis un mois et un jour en semaines exactes: depuis le 14 mars. Et ils ne m’avaient pas informée. D’aucune façon. N’avaient pas prévu de le faire. J’ai d’ores et déjà sorti 280€ dont je ne reverrai jamais la couleur. Et quel est le motif du refus? Depuis un mois que le refus leur a été communiqué, ils ne se sont pas souciés de celui-ci et sont dans l’incapacité de me le faire connaître.

J’apprends qu’une personne a eu un accident et qu’une agression a eu lieu dans l’agence. Il semble sous-entendu que ces évènements malheureux aient eu lieu à une date proche, ou le même jour, que celui où le refus de mon dossier a été communiqué. Mais cela me concerne-t-il? Non. Et si tant est que ça leur aurait fait perdre une journée pour faire leur travail et m’informer. Ou deux journées, ou une semaine. Mais on parle de quatre semaines et un jour et qui allaient très vraisemblablement se prolonger si je n’avais pas appris par ma venue ce refus dont ils n’allaient toujours pas m’informer dans les jours qui suivaient.

Par rapport à une réponse qui m’a été donnée par les services téléphoniques de Pôle Emploi, j’apprends par le conseiller qui est en face de moi au guichet de l’accueil, que cette information est fausse. Je pose la question à haute voix: mais qu’est-ce que je dois penser si on me donne une information à ce numéro et qu’elle est fausse? Il me réponds qu’ils (les gens que j’ai au bout du fil en appelant ce numéro d’agence Pôle Emploi) ne sont pas formés. Et? Est-il acceptable que je reçoive une information fausse, parce que celui qui me la fournit n’est pas formé? S’il est si peu ou si mal formé que cela, cela sert-il même à quelque chose qu’il soit au bout du téléphone pour me répondre?

 

Le directeur de l’agence me reçoit. Sans que je le lui demande, il m’indique qu’il va m’appeler dans l’après-midi. J’attends son appel. Je ne le reçois pas, ni le lendemain matin. Ni le lendemain après-midi, où l’agence est fermée et je n’attends même plus qu’il fasse preuve de cette correction minimale, après avoir indiqué qu’il m’appellerait, qu’il le fasse effectivement.

Personnellement, j’estime que, dans le cas-même où il n’est toujours pas parvenu à obtenir un complément d’information, d’éclaircissement, concernant le dysfonctionnement relatif à mon dossier, il peut au minimum, s’étant proposé d’appeler, me joindre pour me dire qu’il est au regret de n’avoir pas ces informations et qu’il me contactera dans x délai.

 

Alors, que les agences de Pôle Emploi manquent de moyen, c’est une chose, mais comment dire, j’ai quand même envie de dire que j’en ai un peu assez.