LES MARIAGES INTERETHNIQUES ET RELIGIEUX  COMME SOLUTION

         La Côte d’Ivoire, cette havre de paix, durant tout le règne de Félix Houphouët Boigny, le Premier Président de la République, le père de la nation, est devenue une femme défigurée depuis l’avènement du multipartisme jusqu’à l’éclatement de la rébellion en 2002, ayant laissé des meurtrissures dans le cœur des ivoiriens et ivoiriennes.

         Après le bruit des canons, des kalachnikovs, l’heure est venue de passer à la réconciliation, au pansement des plaies internes et externes, aux différentes propositions.

         La Côte d’Ivoire étant une et indivisible, nos différents présidents de la République de passage, doivent sensibiliser la population quant au bien fondé des  mariages interethniques et religieux.

        

Que chaque père de famille, chaque mère de famille, chaque Prêtre, Iman et Pasteur s’imprègnent à jamais de cette pensée afin de ne pas constituer un obstacle sur le chemin du mariage pour deux êtres humains de sexe opposé désirant aller devant le maire.

         Pendant cette crise, apeurés par les bruits assourdissants des armes lourdes, fragilisés par la faim, nous avons compris l’importance de nous considérer comme des frères et sœurs.

Nous qui n’avions aucun moyen d’échange pour acheter de la nourriture, avions été secourus par nos voisins. Et pourtant nous étions d’ethnies et de religions différentes !…

Si la guerre ivoirienne n’a pas  débouché sur la guerre civile, c’est parce que nous étions unis par les liens de mariage interethnique, sans oublier notre multiplicité ethnique. C’est un processus qui doit continuer car obéissant aux changements planétaires.

Au niveau de l’Etat, il doit avoir un ministère de la famille s’occupant sérieusement de cet aspect des choses.

Le développement de la macro-famille, c’est-à-dire (la Côte d’Ivoire) est dépendant du bon fonctionnement de la micro-famille (papa, maman et les enfants).

Il faut instituer chaque année un prix pour le meilleur foyer afin d’amener la population à avoir pour idéal de vie « la vie de couple » que celle de maquisard.

Il y a trop d’enfants  abandonnés dans la rue, des enfants qui ne demandent plus qu’à être assistés. Les laisser à eux-mêmes peut constituer un danger permanent pour la société.

Il faut aider les ONG qui s’en occupent à collaborer avec le gouvernement dans ce sens, en leur octroyant  un fonds de fonctionnement.

C’est la seule condition pour que la Côte d’Ivoire retrouve son lustre d’antan, prenne sans encombre l’avion planétaire unissant tous les continents : l’Afrique, l’Asie, l’Europe, l’Amérique, l’Océanie.

Constant Ory

Ecrivain.