Devant l’écran pour nous, mais derrière la caméra pour eux, nous les voyons tous les jours, ou presque, micro clipsé sur le col de la chemise, sourire ultra Bright de fonction, armés de bonne humeur et de blagues pré-écrites, les présentateurs de télévision font (un peu) partie de la famille. Jour après jour, ils tentent de se forger une bonne réputation. Dès que la petite lumière rouge [rec.] s’éteint, qu’en est-il réellement ? Sont-ils aussi sympathiques qu’ils le laissent paraître ? Une question qui intéresse beaucoup de téléspectateurs.
Il y en a pour tous les goûts, certains sont ingérables, à l’image de Julien Lepers, alias l’homme débitant des questions plus rapidement que son ombre. Il semblerait (oui, il y aura beaucoup de conditionnels dans cet article) que la ponctualité ne soit pas son fort, il fixerait des rendez-vous auxquels il ne daigne même pas se présenter. Il aimerait aussi crier le nom des personnes sur lesquelles se manifeste son mécontentement, histoire de bien faire comprendre à l’assistant qu’il a commis une erreur.
Dans la catégorie des personnes insaisissables, notons Valérie Damidot, réputée pour ses relooking d’appartements ou de maisons aux nuances particulières. Franche de nature, elle n’hésite pas à faire des confessions sur des aspects intimes de sa vie laissant déborder l’interview vers des situations cocasses et non préparées dans les scripts.
D’autres ont bien conscience que la télévision est un monde éphémère, que le succès ne se calcule pas sur le long terme et que la roue de la déesse Fortuna ne cesse de tourner. Stéphane Plazza, le plus médiatique des agents immobiliers, aidant les familles à vendre et à acheter une maison, est de ceux-là. Il a gardé la tête froide, même si les lumières des spots s’éteignent un jour, il a déjà préparé le terrain en investissant ses cachets dans la pierre, pouvant ainsi vivre de ses rentes.
A l’opposé, Benjamin Castaldi serait un flambeur et dépenserait son argent à grande vitesse. Michel Drucker, déjà décrié dans un précédent article, serait un éternel angoissé. Heureusement pour atténuer ce stress permanent, il dispose d’assistants disposant des fiches répondant à ces interrogations. Thierry Ardisson, l’animateur à l’apparence de dandy mondain parisien, est quelqu’un de très tatillon. L’ancien publicitaire aime cultiver son image, vérifiant tout ce qui sort sur lui comme les interview. Dennis Brogniart, monsieur Koh Lanta, serait exaspéré par l’approximation et aimerait que les choses soient fiables et assurées.
Puis comme dans les classes d’écoles, il y a les faillots, les élèves assidus faisant tout leur possible, reniant leurs intimes convictions, pour récolter les bons points semés avec parcimonie par les supérieurs hiérarchiques. Ainsi, Karine le Marchand, se forcerait à rire aux blagues "pas drôles" du patron. Tout comme Jean-Luc Reichman, se montrant fidèle à TF1 bien qu’ayant des avis divergeants vis à vis de ses projets de fictions. Puis, il y a Claire Chazal, elle aussi proche des hommes politique, si proche qu’elle en aurait adopter le langage, en maniant la langue de bois. A l’entendre, TF1 serait une entreprise formidable où régnerait amour, joie, rire, un vrai havre de paix en somme.
La télévision n’a pas altéré la sympathie d’hommes tels que Patrick Sébastien, Nikos Aliagas et Stéphane Bern. Le premier est un grand prince et aime le faire savoir, il soigne ses invités, son public et les artistes qu’il reçoit dans son émissions offrant une parenthèse enchanteresse dans ce monde si désabusé. Le second, prendrait le temps pour saluer tous les techniciens sans qui rien ne serait possible, des intermittents du spectacle trop souvent oubliés. Et le dernier, se montrerait toujours enthousiaste pour se mettre à l’épreuve lors des tests de son rendez-vous quotidien, même si cela peut parfois friser le ridicule. Stéphane serait, selon son entourage, quelqu’un de poli, respectueux et de réservé ne cédant pas aux sirènes des excès, une attitude modeste le rendant avenant.
Si pour certains, passer dans le petit écran, leur a fait prendre la grosse tête, on remarque que les présentateurs et présentatrices sont des gens comme tout le monde, c’est en ce sens que l’on peut se rendre compte qu’elle reflète la réalité, bien plus que la télé-réalité et ses programmes insipides et scénarisés.