L’orthographe, de nos jours, part en fumée. Ce qui, avant, constituait la base, le minimum minimorum, a pris de la valeur jusqu’à en devenir une denrée rare. Et si l’explosion Internet a bousculé les systèmes de communication, elle  a un grand rôle à jouer dans le déclin vertigineux de notre orthographe.

Sur les réseaux sociaux, je suis prêt à mettre ma main au feu qu’un statut sur cinq est orthographié… correctement. Et pour tous ceux, comme moi, qui y sont inscrits, ne vous avisez surtout pas de les corriger, vous seriez considéré comme un « grammar nazi » ! Et de là, bonjour votre réputation d’« intello »…

Mais je parle ici bien évidemment de la jeunesse ! Et si les sites de partage et autres nous font perdre notre langage, il en va de même pour une autre tendance actuelle qui provoque la déchéance de l’orthographe à la vitesse grand V : les SMS. Et pourtant, plusieurs moyens faciles permettraient d’éviter d’imprimer dans notre subconscient une mauvaise écriture des mots sur nos écrans : les gsm sont en effet équipés de dictionnaire (par ailleurs un ouvrage dont beaucoup ne semblent même pas soupçonner l’existence) ! Même si je conviens facilement qu’ils ne sont pas vraiment pratiques d’utilisation, ça reste une manière efficace de ne pas écrire vos « que » sous forme de « ke » pour gagner du temps ! Il en va de même sur vos ordinateurs et smartphones…

J’en vois beaucoup qui, derrière leur écran, ricanent en croyant mordicus que personne au grand jamais n’a eu l’audace d’employer le petit mot « ke » dans une lettre écrite et officielle. Et bien sûr que dans votre tranche d’âge de ricaneurs, cela ne doit pas se produire. Mais ma courte expérience m’a fait découvrir que des élèves de première secondaire (alors qu’ils notaient la dictée prononcée à intelligible voix par ma sœur institutrice)… l’ont bel et bien écrit, noir sur blanc !

Imaginez la tête dépitée de ma sœur, corrigeant ses copies… La pauvre tombait de bien haut, alors que même pas une génération ne la sépare de ces jeunes gens.

Le temps presse, le problème urge !

Et dans ma petite tête tempétueuse, des rêves de solution ont émergé. Et si l’Académie Française, fière capitaine de son antique navire, remplaçait ses vieilles rames par un moteur ? Si elle simplifiait les règles d’accord du participe passé (un exemple, je crois, assez symbolique) ? Ca lui ferait moins de main d’œuvre, et plus de rapidité ! Et son image s’en trouverait embellie. Ceci n’est qu’un exemple, mais je pense qu’il est sérieusement temps de prendre des mesures afin de ne pas laisser tous ces jeunes se noyer dans le flot de règles et torrent de subtilités qui font de notre beau langage un art difficile à manier !

Pour illustration, je suis tombé sur un os dernièrement, que diriez-vous :

« Il s’est carapaçonné dans ses certitudes. »

Ou « Il s’est caparaçonné dans ses certitudes. »

Faites-moi connaître votre intuition (ou votre savoir?) en commentaire. Réponse probable… dans le prochain article. (A découvrir ici !)

 

Notez que si l’une ou l’autre faute d’orthographe s’était malencontreusement glissée dans l’article à mon insu, ayez l’obligeance de m’en faire part (non, je ne vous considérerai pas comme un « grammar nazi ») et veuillez m’en excuser.