L’affaire continue : voici que le tueur que je ne nommerai pas (je serai trop grossier !) est supposé avoir été un informateur de la D.C.R.I. Rumeurs, contre-rumeurs : saura-t-on un jour, la vérité ?

Quoiqu’il en soit, le malaise créé par ces faits n’est pas prêt d’en finir et de polluer la campagne présidentielle. Et le climat tout court (déjà délétère) qui court dans la société française.

La preuve en est une « manifestation à la mémoire » du tueur, par un groupe de jeunes à Toulouse. Les adeptes de la victimisation font feu, décidément, de tout bois !!

Comment ne pas relier ces révélations avec le comportement de nombre de petites frappes qui continuent presqu’ impunément leurs petites frasques et incivilités sous prétexte qu’ils sont des indics de la police ?

On nous répondra qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, mais là, en l’occurrence, si l’affaire se révèle vraie (le saura-t’ont…) : c’est une sacrée bévue !

Mme Le Pen ne s’y s’est pas trompée qui, aussitôt, s’est emparée de l’affaire. Et ça lui réussit plutôt au vu d’un regain de popularité dans les sondages.

Soyons juste : cette affaire, même tristement et politiquement exploitée révèle un malaise profondément ancrée dans la société française qui est celui du refus d’intégration de certains dans le schéma républicain.  

La République, pour certains, c’est le RSA, les allocs et la CMU. Et aussi, le communautarisme, le repli sur soi, la jalousie de l’autre. Point barre. Pour le reste, on repassera.

Pour celui qui habite la banlieue et qui côtoie, au quotidien, des individus, jeunes et parfois moins jeunes, qui n’ont comme autre occupation que de narguer et provoquer autrui, c’est une douloureuse réalité. Si vous la couplez avec un manque de perspectives qui les condamnent à rester prisonniers de ces zones urbaines, vous leur enlevez toutes espérances et les envoyez directement dans la besace des plus populistes et extrémistes.

Dommage que ce constat soit rejetée comme trop populiste par les uns et ne soit bon qu’à être exploité politiquement par les autres, car, en attendant, le problème ne se règle pas.