Je m’indigne, tu t’indignes, et pour le coup mon département s’indigne.

Le mouvement des indignés ne cesse de croître depuis quelques mois aux quatre coins de la planète, et c’est à cette occasion qu’un mouvement similaire à vu le jour dans la capitale Sarthoise en ce samedi 24 Mars. Une étape d’indignation qui ne pouvait échapper à notre média, bien que les médias plus "classiques" soient passés à côté de l’évènement.

 

Le soleil est au rendez-vous et après une matinée chargée à arpenter les marchés du jour situés dans le quartier de la Cité des Pins ainsi que dans le quartier du Patis-Saint Lazare, le mouvement manceau fait escale le temps d’une pause déjeuner musicale sur le parvis de la place Lafayette.

 

"Penser global pour agir local"

 

Un mouvement qui a vu le jour il y a quelques semaines suite à des rencontres de discussions régulières dans le centre culturel de "La Fonderie" au Mans. Une centaine de personnes lors de chaque rencontre, qui a décidé unanimement d’agir à l’approche des prochaines élections nationales pour "libérer la parole populaire", et "s’indigner ensemble". Un mouvement pour "ne plus se taire", un mouvement pour "reprendre la parole", et mouvement pour "mettre fin à la censure populaire".

 

 


Armés de tracts, de leur seule voix, et d’une abnégation à toutes épreuves, les "indignés" sarthois, composés à la fois d’artistes, de professeurs, de syndiqués, d’animateurs, etc, s’étaient donc donné rendez-vous en ce samedi 24 mars.

Des tracts sur lesquels il était notamment possible de lire les propos suivants :

 

" Cinq ans de démolitions, de liquidations : des lieux, des formes, des liens, du vivre-ensemble que ce pouvoir et les oligarchies qu’il représente ont eu l’arrogance d’administrer à ce pays. Réformes à tours de bras… à tour de casse, pour asséner le "chacun de soi" sous le sceau d’une idéologie du profit à outrance, comme viatique du XXIe siècle, après les désastres du XXe."

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"Portons en voix, en paroles, en musiques, en écrits le soulèvement du réel concret"

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"Qui dira devant l’hécatombe, que s’indigner serait naïf et que les "lois complexes" de ce monde ne sont pas à la portée et de la responsabilité des choix citoyens?"

 

 


(Photos : Droits réservés)

 

Outre les tracts diffusés par les bénévoles, il était possible notamment de lire les divers panneaux mis en place, lesquels indiquaient à la volée les propos suivants : " République en danger!", "Retrouvons nos utopies!", "Libérer la Parole", "S’indigner ensemble", etc.

 

Pour Laurence, l’une des investigatrices du mouvement, le but de cette journée était de "réveiller les consciences populaires et collectives", et de faire réaliser aux citoyens qu’il était important "d’agir au niveau local, pour penser au niveau global".  Toujours selon notre interlocutrice, ce mouvement est né en écho aux divers mouvements indignés mondiaux, et en écho aux propos de Stéphane Hessel (dans son ouvrage "Indignez-vous") et de Luce Fabert ( dans son ouvrage "Est ce ainsi que les Hommes vivent?").

 

Après la pause musicale, les bancs furent de sortie pour permettre aux badots toujours plus nombreux d’échanger une vague d’idées "récusées" et "oubliées" par les candidats au trône suprême.  Dette publique, immigration, économie, environnement, social, tout y est passé jusqu’à l’orée de la nuit. Le soleil étant au rendez vous, tout comme la chaleur printanière, il fallait jouer des coudes pour trouver une place sur les bancs mis à disposition par les organisateurs tant le mouvement avait pris de l’ampleur au fil des minutes.  Qui plus est, un cahier de doléances semblables aux doléances exprimées par les peuples lors de la période révolutionnaire à été mis à disposition des badots rassemblés en masse autour des lieux d’animations.

 

Une journée riche en animations dans la cité mancelle au final, qui fut une franche réussite grâce au premiers rayons de l’astre soleil.

 

Le Mans a donc à son tour et par l’intermédiaire de ce mouvement populaire, fait part de son indignation envers le système politico-économique actuel, prônant à qui voulait l’entendre une politique de Divers Gauche (sans pour autant mettre en avant tel ou tel candidat de Gauche), et invoquant avant tout "la volonté populaire de reprendre son destin en main, et ne plus se laisser berner par le dictat d’élus n’ayant que pour seules occupations, celles de remplir leurs portefeuilles."

 

 

 

                    Et vous, vous faites quoi le 22 Avril prochain?