Cela se passe à Toulouse (Haute-Garonne). Le chauffeur d’un corbillard qui ramenait un défunt au Portugal s’était garé dans un emplacement réservé… La police Municipale n’a pas hésité à le mettre en fourrière, rapporte le journal régional La Dépêche.

Mercredi matin, très de bonne heure, le véhicule funéraire était garé dans une contre-allée du boulevard de Strasbourg. C’est à dire pas loin du centre de Toulouse. Le corbillard faisait une halte à Toulouse. En fait, il venait de la région lyonnaise et transportait le corps d’un homme décédé à destination du Portugal, pour qu’il soit inhumé dans son pays d’origine. Mais la police Municipale toulousaine ne badine pas avec le stationnement interdit et cet entrepreneur de pompes funèbres en a donc fait les frais, toujours selon ce journal.

Manque de chance le véhicule s’était en fait garé sur un emplacement réservé aux commerçants du marché de Cristal et il gênait alors pour l’installation des étals. Il faut dire que le véhicule, un Mercedes modèle Vito, était banalisé, comme prévu par le règlement en matière de transport funéraire. Cela explique quand même pourquoi les policiers municipaux n’ont pas compris qu’il s’agissait d’un transport funéraire, lorsqu’ils ont pris la décision de le faire enlever pour la fourrière !

Mais en regardant par le hayon arrière du véhicule, ils aperçoivent des couronnes de fleurs sans apercevoir de cercueil toutefois… Alors ils comprennent que c’est peut-être un corbillard. A l’aide de la plaque d’immatriculation ils identifient le propriétaire et tente de l’appeler. Il est très tôt… Le téléphone ne répond pas… Ils attendent l’arrivée éventuelle du propriétaire… Les commerçants s’impatientent et veulent qu’on les débarrasse de ce véhicule encombrant ! Les policiers municipaux décident alors de le faire conduire à la fourrière.

Après la manœuvre. Quelques instants plus tard… le chauffeur rapplique… Il a passé la nuit dans un hôtel proche et constate en arrivant que son véhicule a bel et bien disparu… On lui conseille de se rendre au commissariat. Ce qu’il fait… et là, on l’informe de la mise à la fourrière de son véhicule. Pour le récupérer dans la matinée, il doit payer 35 euros d’amende pour stationnement gênant et 89,90 euros de frais de mise en fourrière.

La Dépêche a contacté l’adjoint au maire en charge de la sécurité, Jean-Pierre Havrin, sa  réaction a été la suivante : « les policiers ont fait leur travail, considère Jean-Pierre Havrin, l’adjoint au maire en charge de la sécurité. Ils n’ont vu ni corps ni cercueil à l’intérieur. Sinon, vous pensez bien qu’ils ne l’auraient pas expédié à la fourrière. On ne va quand même pas perquisitionner un véhicule banalisé ! En quelque sorte, c’est un gag… »

l’Association française d’information funéraire (Afif) a été également contactée par le journal. Pour son président le seul fautif est le chauffeur lui-même. « C’est une faute professionnelle grave. On ne laisse pas un véhicule de transport funéraire sur la voie publique sans surveillance. Il ne s’agit pas d’une vulgaire marchandise. C’est inacceptable », déclare-t-il.

 (Source : La Dépêche du Midi)

 

 

(illustration – capture d’écran- affiche de film)