En cette journée du 8 Mars, la Femme est mise à l’honneur. On rend hommage à toutes celles sans lesquelles on ne serait certainement pas la aujourd’hui, c’est important de s’en rappeler. Cette date est également l’occasion de prendre conscience que les droits des femmes n’ont pas toujours été tels qu’ils sont aujourd’hui (même si des progrès sont encore à faire !).
Le droit qui risque d’être remis en cause depuis quelques jours est le droit à l’avortement. En effet,l’IVG fait l’objet d’un réel débat dans la classe politique, et notamment suite à l’annonce de Marine Lepen qui souhaiterait mettre fin au remboursement des avortements qualifiés "de confort". Mais peut on réellement qualifier une interruption volontaire de grossesse, d’acte de confort ? Les femmes le font elles pour le plaisir ou par nécessité ? Madame Lepen ne s’est certainement pas posée les bonnes questions, elle qui prétend que certaines femmes utilisent l’IVG comme réel moyen de contraception.
Bien entendu, l’ensemble de la classe politique a réagi aux propos intolérables de la présidente du Front national. La droite, et plus précisément le président-candidat Nicolas Sarkozy s’est dit en total désaccord avec ces propos. Selon lui, revenir sur le remboursement de l’IVG c’est revenir sur l’évolution des droits de la femme, ce serait revenir en arrière et donc régresser. Jean Luc Mélenchon et Eva Joly quant à eux, prônent un remboursement de l’IVG à 100%. En effet, cela peut paraître surprenant, mais une femme qui souhaite procéder à une interruption volontaire de grossesse, doit débourser 20 à 30% du coût de cette intervention. Le candidat socialiste François Hollande souhaiterait en revanche faciliter l’accès à l’IVG pour toutes les femmes.
En cette journée de la femme, la polémique créée autour de l’avortement est un débat qui ne devrait même pas avoir lieu, les droits des femmes ne peuvent qu’évoluer et ne doivent en aucun cas être amputés. Encore une fois, madame Lepen s’attaque aux mauvaises personnes. A moins qu’elle ne souhaite que créer encore une fois le buzz autour de ses propos, pour faire parler d’elle, en ayant des propos plus que déplacés.
Il est important de ne pas prendre l’IVG pour une méthode contraceptive.
Il y a quelques années, il n’y avait pas de contraception, les femmes avortaient en cachette, dans des conditions très difficiles ou à l’étranger. Aujourd’hui, nous avons plusieurs méthodes contraceptives, mais il n’y a jamais autant eu d’IVG. De très jeunes filles sont enceintes car elles n’ont pas été prudentes malgré le risque du SIDA. C’est très regrettable et inconscient de leur part.
La libération sexuelle n’a pas été suivie d’une responsabilisation, c’est bien dommage.
Quant à dérembourser, pourquoi pas au moins s’il s’agit d’une IVG dite « de confort » car cela existe bel et bien.
Ne plus rembourser les frais d’IVG, je n’irais pas jusque là… Toutefois y attacher quelques conditions oui !!!
Certaines femmes ne prennent effectivement aucune précaution, et semblent se dire » De toute manière ce n’est pas grave, je pourrai me faire avorter ! « , C’est une image bien entendu, mais peut-être pas loin de la vérité… Prudence donc…
Un article bien écrit et bien argumenté amie [b]minicoeur06[/b]
J’ai l’impression parfois de revenir 40 ans en arrière!!!!Comment peut-on s’étonner qu’à force de fragiliser ce droit, en le présentant comme un acte à la limite de la déviance, on finisse par en faire… un droit fragile ?
Si les personnes qui se sont insurgées contre cette expression veulent réellement lutter pour le droit à l’avortement, ce sont leurs propres représentations de l’avortement qu’ils doivent interroger. Car si l’on pense qu’une IVG est « excusable » lorsqu’elle est justifiée par de « vraies raisons », c’est que l’IVG n’est pas réellement un droit, mais une dérogation, une tolérance accordée aux femmes à condition qu’elles ne « récidivent pas » et qu’elles se flagellent d’avoir eu recours à ce droit.
Dès lors que l’on laisse à autrui le droit de juger si une interruption volontaire de grossesse est légitime ou pas en se substituant au seul jugement des femmes, à ce qu’elles estiment, elles, relever de leur choix propre, n’est-on pas en train de préparer le terrain à des propos présentant l’IVG comme un acte « de confort » ?