Noam CHOMSKY, linguiste et philosophe américain, est né le 7 décembre 1928 à Philadelphie en Pennsylvanie.

 

Intellectuel engagé, il a enseigné toute sa carrière au Massachusetts Institute of Technology.

Il se fait rapidement connaître du grand public par ses recherches et ses articles, et singulièrement à travers une sympathie affichée pour un mouvement  anarcho-syndicaliste (http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarcho-syndicalisme).

 

Dans l’étude du langage naturel, Noam CHOMSKY s’attache, entre autres,  à l’approche du comportement, tendant à démontrer les structures innées de la faculté de langage.

Il a notamment établi une classification des langages formels, plus connue sous le nom de "Hiérarchie de Chomsky". 

(http://fr.wikipedia.org/wiki/Hi%C3%A9rarchie_de_Chomsky).

 

Profondément rationaliste, il  s’élève contre le formalisme intellectuel et dogmatique et exerce une influence considérable sur la linguistique et la psychologie dans la seconde moitié du XXème siècle.

Même si aujourd’hui une partie des chercheurs qui travaillent sur ce thème ne soutiennent pas ses théories, ses travaux ont néanmoins influencé l’étude de l’acquisition du langage. 
 
Chomsky a inspiré l’existence d’une " grammaire universelle inscrite dans les tissus cérébraux".  
Il ne cherche pas à s’adresser aux puissants, dans la mesure où il considère qu’ils savent précisément ce qu’il en est, mais aux gens ordinaires qui ont besoin d’être informés pour agir.
 
Dans « the Kissingers of the world », il estime que « les intellectuels qui gardent le silence à propos de ce qu’ils savent, qui se désintéressent des crimes qui bafouent la morale commune, sont encore plus coupables quand la société dans laquelle ils vivent est libre et ouverte. Ils peuvent parler librement, mais choisissent de ne rien en faire ».   

A travers un cahier de l’Herne, consacré à Chomsky et écrit en collaboration avec Julie FRANCK en 2007, le physicien belge Jean BRICMONT  (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Bricmont) , dénonce cette démission et la qualifie « d’outils d’auto défense intellectuelle contre le discours dominant, dans un monde où des cohortes d’intellectuels disciplinés et de médias asservis servent de prêtrise séculière aux puissants ».

En 2009,  suite au scandale provoqué par l’ovation accordée à Robert Faurisson (http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Faurisson)   au Zénith de Paris, il s’étonne publiquement qu’on requiert un an de prison contre Dieudonné pour un sketch.  



LES 10 COMMANDEMENTS DE LA MANIPULATION

 

 

 

 

N° 1 –  La stratégie de la diversion

 

Grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et, par extension, des choix décidés par les élites politiques et économiques.  

Elle est orchestrée quotidiennement pour l’empêcher de s’intéresser aux évolutions scientifiques,  technologiques, économiques et autres connaissances essentielles ou sociétales.

 

 

N° 2– Créer des problèmes/offrir des solutions

 

On crée d’abord un problème – situation prévue pour susciter une réaction du public – afin d’amener ce même public à être lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. 

Par exemple : violences urbaines, attentats, crises économiques  pour faire accepter comme un mal nécessaire  le démantèlement des services publics ou la mise en place de mesures répressives; ou créer une pénurie de matières premières pour justifier d’une augmentation massive des prix.   
 
N° 3 – La stratégie de la dégradation  
 
Parfaitement illustrée par la déferlante planétaire de la politique néolibérale – la mondialisation –  étalée sur une vingtaine d’années pour ne pas provoquer de révolution et qui s’est traduite par les délocalisations, la précarité, la perte du pouvoir d’achat, la flexibilité,  le chômage massif … entre autres.  

 

N° 4 – La stratégie du différé  

 
Dans la mesure où l’effort n’est pas à fournir tout de suite et, selon la formule consacrée « demain sera un autre jour »,  la stratégie du différé consiste à  faire accepter dans l’immédiat, mais appliquer ultérieurement, une mesure impopulaire, présentée comme nécessaire. 
Autrement dit, laisser du temps au public  pour s’habituer à un changement qu’il acceptera avec résignation le moment venu.    
 
N° 5 –  Discours infantilisants 

 

Ainsi, la publicité adressée notamment aux adultes utilise par priorité des arguments, des personnages et des slogans puérils, comme si le spectateur (trice) ou lecteur (trice) était un enfant en bas-âge, ou un handicapé mental. 

Il faut savoir que plus on cherche à tromper le lecteur (trice) ou le spectateur (trice), plus le ton sera  infantilisant.  « Armes silencieuses pour guerres tranquilles » tel que le suggère Chomsky.  
 
N° 6 – Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

 

Technique classique utilisée pour court-circuiter l’analyse rationnelle, donc le sens critique des individus, qui permet d’analyser la situation. 

Cette technique est redoutablement efficace puisqu’elle permet d’ouvrir la porte de l’inconscient pour y semer voire y planter des idées, des peurs, des pulsions, des comportements, des désirs, des besoins.  
 
N° 7 – Maintenir la population dans l’ignorance et la bêtise  
 
Faire en sorte que le public soit incapable d’assimiler et de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. 
Réduire le niveau d’éducation et laisser ainsi se creuser un fossé incompréhensible entre les classes dites inférieures et supérieures, de telle sorte que l’ignorance isole durablement les classes inférieures des classes supérieures.  
 
N° 8 – Encourager la population à se complaire dans la médiocrité

 

Primer la médiocrité, encourager le public à la facilité et à considérer « cool », le fait d’être vulgaire, grossier, bête et inculte.   

 
N° 9 – Remplacer la révolte par la culpabilité

 

Consiste à faire croire à une population qu’elle est seule responsable de son malheur,  à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités ou de ses efforts.    

De ce fait, au lieu de se révolter, le public s’auto-évalue et culpabilise,  ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution.  
 
N° 10 – Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent

 

Grâce à la psychologie, à la neurobiologie et à la biologie, un « système  de contrôle de l’Homme sur l’Homme»  a été mis en place petit à petit au cours de ces 50 dernières années, creusant ainsi un fossé croissant entre les connaissances de la population et celles des élites dirigeantes. 

Cela signifie que dans la majorité des cas, le « système » est à même d’opérer un plus grand contrôle sur l’individu moyen, tout simplement parce qu’il a acquis une plus grande connaissance sur ce dernier, que celui-ci n’en a de lui-même.

 

 

   Noam CHOMSKY          



"Si le savoir peut créer des problèmes, ce n’est pas l’ignorance qui les résoudra"  (Isaac ISAMOV).