Quoi? Vis-je? Spectacle onirique de mes yeux;

Monde éternel je te touche; ô sensation!

Une suave dryade attire mes passions:

Tantôt je perds mes sens en ce bois délicieux,

Tantôt les arbres fiers frissonnent sur ma peau.

Voilà Idylle. Holà! S’entremêlent alors

Un faune et une fleur, ou bien peut-être encore

Le fiel et le frimas. Que de beau! Que de beau!

Symphonie coule doucement parmi les pierres

Tombales passées sous le joug du temps. Que n’ai

Je pas trépassé sans ses limbes. Beauté n’est 

Point perdue. Perdue? Qu’importe. La clairière 

Est si fraîche: Chantons sous le dais de feuillage,

Ombre bénéfique. Lala! "C’est un mirage!"

Entends-je de là-bas. Une voix de lumière

Surgit dans mes oreilles. "Viens à moi mon prince!"

Epars sont les sons: je me disperse dans la 

Folie luxuriante; une bouchée de lila:

Rassasiées papilles égarées. Jardin, ce 

N’est pas le mien. Allons, songeons encore un peu!

Naïade me plonge et attise mes ardeurs;

Sauvage je le suis: animal destructeur.

Réalité est là: rêver plus je ne peux.