Il ya une phrase tirée d’une chanson de Kool Shen que j’aime beaucoup :
«J’aime qu’on me déteste, c’est mon carburant et aujourd’hui j’suis servi vu qu’la liste est épaisse ».
Cette phrase, Mathieu, est devenue ton leitmotiv depuis ce début d’année.
Mais qu’est-ce qui se passe, hein ?!
Tu nous rejoues ta crise d’éternel adolescent, toi qui filmas la banlieue comme personne.
Toi et le milieu petit bourgeois dans lequel tu as grandi.
Toi qui es entré dans le cinéma sans avoir à en franchir les obstacles.
Toi qui as permis à une certaine génération d’être fière de son milieu et de ses origines.
Toi qui as creusé le fossé encore plus profondément entre la banlieue et la police. Toi qui un instant as redonné vie au personnage de Travis et régalé d’une scène d’anthologie des milliers d’entre nous.
Toi et ta version très personnelle des attentats du 11 septembre. Toi qui « ne révise pas l’histoire mais la questionne ».
Toi qui qualifie notre pays de « pays de collabo neo fasciste ».
Toi qui ne parviens pas à devenir un adulte qui assume ses échecs.
Toi dont « L’ordre et la morale »fut descendu par la critique et quelque peu boudé par le public. Toi qui fut pourtant récompensé pour ce dernier au Festival de Sarlat et ce à trois reprises dans les catégories Prix du public, Prix des lycéens et prix du jury jeune. Toi qui aurait du être fier que le public d’aujourd’hui et la jeunesse de demain reconnaisse ton talent de réalisateur.
Toi dont les pairs n’ont pas reconnus « que je suis le meilleur ».
Toi qui « encule le cinéma français » et fait penser à un gamin capricieux dont les parents n’auraient pas applaudis à la dernière prouesse de leur rejeton.
Toi toujours, droit dans tes bottes, lors de la cérémonie des César « venu honorer ta promesse ».
Toi toujours qui fis condamner un bloggeur du JDD qui avait osé te comparer à Goebbels.
Toi qui fais preuve de vulgarité mais moins de courage en nommant sur ta page du réseau social Twitter le président de la république « NS » – faire des procès aux courageux qui l’ouvrent est moins honorable que prendre soit même des risques en l’ouvrant…-
Toi qui a visiblement un avis très éclairé sur la politique dans notre pays « Il faut se débarrasser de ces fils de putes de l’UMP avec fracas. Traiter ces gens d’enculés n’est pas une insulte. C’est un réflexe naturel ».
Toi qui continue de t’exprimer comme un ado mal dans ses pompes en criant ta haine de la société à plus quarante balais.
Toi qui es « un homme d’honneur » et te sers des médias pour déverser des propos qui n’appellent aucun commentaire et ne méritent aucune déférence quant à celui qui les tient.
Tu vois Mathieu la vie est parfois un peu à l’image de ce texte. Tout et son contraire.
En grandissant on apprend à « mettre de l’eau dans son vin », à modérer attitude et propos car tout n’est tout blanc ou tout noir. C’est une preuve de maturité et d’intelligence. Nuancer son propos n’est pas l’annihiler sa pensée.
Ainsi, je mets des nuances à tes paroles. Je me voile un peu la face, il est vrai, mais ça me rassure et du coup me permet de trouver des excuse quant à ton état d’esprit et me souviens que les fées du cinéma se sont très tôt penché sur ta destinée.
Je n’oublie pas les moments passés à « partager » ton travail, ces moments où tu as éclairé ma lanterne de néophyte. J’étais une adolescente rebelle qui a grandi en banlieue, celle des cités. Je suis devenue adulte, j’ai nuancé pour avancer, je n’ai rien renié.
Je me souviens du plaisir éprouvé à te découvrir si différent, si investi et si touchant sur grand écran. Ces moments que tu nous as offert aussi bien devant que derrière la caméra. Les clins d’œil que tu distilles dans tes films et cette complicité qui naît à les découvrir. On se sent un peu privilégié à les découvrir.
On se plaît à avoir des points communs avec ceux dont on apprécie, dont on comprend et dont on aime le travail.
Mais vois-tu, Mathieu, aujourd’hui tout comme toi je ne souhaite pas adopter la langue de bois. J’ai envie de prendre des risques et te dire que tu nous emmerdes avec tes conneries.
T’es qui mec pour croire que tu peux donner ton avis, hein ?!
S’en fous de ce que tu penses. Wesh mec, t’es qu’un blindé de tunes qui fait du ciné pour les blédards.
Avec ta maille achète toi un cerveau et va au tiéquar où y’a que les fonbous qui captent ton ciné parce qu’avec les intello c’est zéro, frère !!!
[b]L’éructation pestilentielle de ce genre « de soit-disant artiste » répand ses remugles auprès d’un cercle renfermé qui s’y complait. [/b]
« ciné,musique? » je mettrais plutôt cet article dans poésie,livre,littérature!
[b]Wahou, il fallait OSER….[/b]
[b]je ne parle pas de Kassowitz, mais de la rédaction du bel article que je viens de lire.
[/b]
[b]SOPHY,
Mathieu Kassovitz :
« Il faut se débarrasser de ces fils de pute de l’UMP »
Selon l’acteur, la réélection de Nicolas Sarkozy montrerait que la France est « un pays de collabo néo-fasciste ».[/b]
[b]Et vulgaire avec çà ?
mais il a tout pour plaire cet acteur réalisateur.
Beurk, que ne ferait on pas pour se rendre intéressant.[/b]
[quote]que ne ferait on pas pour se rendre intéressant.
[/quote]
Sophy, pourtant, il n’a pas besoin de cela!
[quote] 1993 : Métisse
1995 : La Haine
1997 : Assassin(s)
2000 : Les Rivières pourpres
2003 : Gothika
2008 : Babylon A.D.
2011 : L’Ordre et la Morale
[/quote]
Et je ne cite pas les plus nombreux films où il a excellé en tant qu’acteur…
Par contre, je ne cautionne pas ses provocations qui ont commencé avec le 11 septembre.
Je ne comprends pas bien le lien entre ces deux aspects du même homme; mais adorant le cinéma je préfère ne retenir que son talent artistique!
Ne l’oublions pas chair siempre dans l’excellent film :« Amen » de Costa Gavras
où il interprête le rôle de Riccardo Fontana: un jeune jésuite conseiller auprès de l’ambassadeur diplomatique du st siège auprès du gouvernement allemand en poste pendant la guerre à Berlin.
pour le reste:
– je ne rentrerai pas dans la polémique… son franc parlé (naïf (?), et l’expression de sa pensée – conscience – doit pouvoir dans tous les cas être exprimé. De la naïveté ou de l’adulescence qu’il incarne il exprime tout à la fois dans la vie et dans ses films (en tant que réal) son interrogation et son indignation. Point de jugement !
sourire
…
je vois – sous rire – qu’on retrouve toujours, quand il s’agit d’afficher son ressenti sur l’autre, toujours l’autre, même si là, pour une fois, ce n’est ni un bourge de l’engeance capitalistique politico médiatico industrio dévoyée – peut-être un gauchiste, s’en doute, pour votre suffisance droitière et réactionnaire – pour la catégorie que vous privilégiez… toujours disais-je donc et encore la « communauté des [b]bolds[/b] » qui à qui mieux mieux déverse leur hymne à leur [i]subtile candeur[/i].
pour conclure et ceci dit il nous reste l’indéfectible pouvoir de la libre expression qui reste le propre de pouvoir percevoir et savoir en toute circonstance ce qui se cache derrière chacun d’entre-nous, osant exprimer ce que leur conscience asphyxie ou respire.
Il n’empêche , ai-je besoin de vous le re_redire , que votre suffisance à toujours critiquer .. railler… vilipender… est le propre de … vous fait pas de dessin: vous renvoie, afin de faire silence, à toute la littérature socio_philosophico_classique et contemporaine pour espérer, bien loin de mes modestes contributions tjrs et encor censurées, illuminer votre incancescence atrabilaire
sourire
…
[quote]l’excellent film :« Amen » de Costa Gavras
où il interprête le rôle de Riccardo Fontana: un jeune jésuite [/quote]
Absolument où le silence (la complicité?) de l’Eglise avec la Shoah est dénoncée…
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Merci Sophy 🙂
Siempre
« je préfère ne retenir que son talent artistique! »
Le problème c’est que moi, je n’arrive souvent pas à dissocier les deux. Le fait est que c’est un bon réalisateur, un excellent acteur mais aussi malheureusement un trop grand [i]vilipendeur [/i]; ce qui m’empêche d’accepter et d’aimer l’homme de cinéma sans tenir compte de l’homme public.