Pendant la guerre, les prix de certaines denrées alimentaires ont pris l’ascenseur pour parler comme bon nombre d’ivoiriens. Aujourd’hui encore, les populations abidjanaises vivent difficilement les lendemains de cette crise dans la plupart des ménages.
Interrogé à ce sujet, Dame Ayawa épouse Konan soutient : « c’est vraiment difficile. J’avais fondé tous mes espoirs en ce nouveau gouvernement. J’avais réellement cru un instant qu’il pourrait faire quelque chose pour moi et pour tous ceux qui comme moi, souffrent de cette situation en revoyant à la baisse les prix des denrées les plus consommées dans nos foyers. Mais qu’a-t-il fait ? Rien ! Rien du tout ! » Les prix ont réellement doublé, voir triplé sur nos marchés et autres espaces commerciaux. En effet, de la viande aux légumes, en passant par l’huile, le riz, le lait etc., tous les prix ont flambé, absolument tout.
A telle enseigne qu’aujourd’hui à Abidjan et dans d’autres villes du pays, les familles n’arrivent plus à faire les trois repas recommandés par jour. L’on se contente d’un seul repas de fortune car avec les salaires qui n’augmentent pas malgré la cherté de la vie, les gens préparent des repas pour plusieurs jours. C’est la catastrophe. On est incapable aujourd’hui de nourrir correctement et convenablement ses propres enfants, sa propre famille.
Dame Ossohou Marcelle soutient : « avec 50000 fr de provisions Madame, je ne peux nourrir ma famille composée de cinq membres que pendant dix jours. Qu’allons-nous devenir ? Quelque chose doit être faite pour remédier à cette situation qui n’a que trop duré car : « nos paniers s’allègent au point de devenir des sachets et nos fils et nos filles meurent de faim ». nous dit madame veuve Koiblin, mère de trois enfants.
Des actions doivent être menées pour rajuster, régulariser et mettre à la bourse de l’ivoirien moyen les prix des différentes denrées alimentaires les plus consommées et les produits de première nécessité. L’état doit faire du bien être et de l’épanouissement des familles la priorité. Sinon, comment réussir à réconcilier les filles et les fils de ce pays si nos ménages de plus en plus deviennent des foyers.