Pour une société civilisée, se moquer d’un malade est comme se moquer de soi même ; ceci, parce que nous sommes tous de potentiels malades. Si de nombreux africains le savent pertinemment, ils font tout de même des exceptions notables. Pour eux, d’autres maladies sembles normales et d’autres pas du tout !
Jusqu’aujourd’hui, certaines maladies, notamment les infections sexuellement transmissibles sont perçues par des africains comme des maladies extraordinaires. Dans un tel contexte, déclarer alors sa séropositivité apparait comme un divorce qu’on prononce à l’égard de ses proches. En Afrique, il est très difficile de contraindre certaines personnes à subir des tests de dépistage du Sida. Et en conséquence, leur sérologie positive n’est constatée qu’au moment où ils ont déjà la maladie. Toute chose qui rend très difficile leur prise en charge. Plus loin, même quand certains sont au courant de leur sérologie positive, par manque de moyens et surtout par peur d’être rejeté par leurs proches, ils préfèrent taire leur statut, en attendant la mort !
Toujours au rang des maladies dites de la honte figure et en bonne place les disfonctionnements sexuels. Les hommes souffrant de faiblesse sexuelle ou plus grave d’une impuissance sexuelle sont marginalisée et rejetée par leurs proches. Surtout qu’ici, on ne voit pas ces disfonctionnements comme des maladies ; mais plutôt comme un signe d’incapacité ou de lâcheté, de la part de ceux qui en souffrent. Et, très souvent, leurs femmes sont les premières à prendre la poudre d’escampette, quand elles constatent une telle « panne ».
De leur côté, les malades, eux-mêmes embarrassés, craignent de se rendre dans une formation hospitalière et cèdent aux messages des charlatans qui disent corriger le mal en un laps de temps. Et, se mettent à ingurgiter du n’importe quoi, qui au finish compliquent davantage leur situation. En Afrique centrale, les adultes n’ayant pas subit de circoncision souffrent eux-aussi de ce rejet de la société. Tout comme les femmes souffrant de fistules obstétricales.
Vivement que les efforts soient faits, afin que les uns et les autres comprennent que « la maladie reste la maladie » peu importe son origine, et ses manifestations. Et, les ministres de la santé et des affaires sociales s’en trouvent personnellement interpellés.