Les voilà, qui recommencent à être attirés par le clinquant et le brillant du Candidat-Président.

Après Boutin qui a remisé sagement sa « bombe atomique » pour regagner le giron confortable d’un parti dont elle ne peut couper le cordon ombilical, Morin qui laisse tomber, Archétype du politique capable de raconter n’importe quoi avec un aplomb phénoménal,  Dati, qui, curieusement, annonce qu’elle ne s’est jamais éloigné de son maître à penser (ou plutôt dirons-nous, de celui qui l’a créée), et la liste est longue de ceux qui lui doivent « tout ». Ses choses, ses créations….

La chasse à la galette a commencé. Un profond désespoir nous envahit face à l’inconséquence de ces gens censés mener les affaires publics…

Quand on attire des gens comme ça dans son giron, il ne faut pas s’étonner que les gens aient des doutes.

Et je ne parle même pas desMorano et des Hortefeux ! Et Copé, ah Copé

Bon, c’est vrai, normalement, on ne devrait pas voter pour des hommes et des femmes, mais pour des idées. Mais il faut bien reconnaître qu’il y a des hommes et des femmes qui vous feraient regretter de voter tout court.

Il peut être élu. Et oui. Il le peut. Ne sous-estimons pas cela. Car il sait charmer les foules. Et c’est comme ça la politique. Les gens peuvent être curieusement frappés d’amnésie.

Bientôt le Salon de l’Agriculture. Passage obligé de tout candidat. Tapage sur la croupe des animaux, flatterie à l’encontre des agriculteurs. Les candidats vont crotter leurs belles godasses hors de prix à marcher dans le purin…

Image d’un candidat avec un casque d’ouvrier sur la tête. Ridicule, dans tous les sens du terme ! Qui peut y croire ? Eh bien, certains, soyez en sûr !

C’est curieux comme CE personnage est clivant. On aime ou on n’aime pas. Ou plutôt, dans son cas, on vénère ou on est repoussé. L’attitude qui, pour les uns, est force et courage, pour d’autres se transforme en brutalité et rouerie.

Tout ça sur fond de crise européenne. C’est comme si notre pays approchait d’un trou noir qui lui siphonne tout et de plus en plus vite.

La croissance ne se fait plus en Europe, qui n’est même pas un bloc assez homogène pour résister. Les industries partent là où les marchés s’ouvrent. Comble de malchance : C’est là où se trouve aussi, la main-d’œuvre bon marché. Nous sommes en train de passer la main (juste retour des choses, quelque part, me direz-vous).

Notre gloire passée s’étiole et nous ratons le train de l’avenir.

Et pendant ce temps-là, les comédiens ont repris leur costume de sauveurs du monde.