Je ne m’étais jamais vraiment aperçue combien j’étais une grand amoureuse. En d’autres temps, d’autres lieux, j’aurais pu être favorite, concubine, maîtresse, enfin, une impératrice de l’amour.

Au risque de me répéter, je suis féminine. Une vraie, une pure avec un coeur gros comme un océan. Mes mains aiment caresser, mes bras aiment entourer, mes yeux aiment à porter aux nues ceux qui ont partagé un moment de ma vie. J’ai éprouvé une tendresse infinie pour eux. Je continue à la partager avec ceux d’aujourd’hui et je la partagerai jusqu’à ce que le grand faucheur apparaisse et  prenne mon dernier souffle.

 

Cet amour prend tant de formes différentes, selon que je sois avec un intellectuel, un rêveur, un terrien, un sanguin, un doux, un maniaque. Il s’adapte. Il revêt mille formes et c’est en cela qu’il est magique. Bien sûr que j’ai cru au "grand amour". Mais le coeur, toujours en émoi, toujours aux aguets, avide de partager avec cet autre, est prêt à donner encore et encore et toujours…

Je sais que je vais faire hurler toutes ces féministes. Personnellement, je ne le suis pas et j’assume pleinement. Je n’ai rien à leur prouver sinon que ma vie entière est basée sur ces rapports amoureux. Les mouvements féministes ont fait leur temps et ont laissé en place une mouvance dans laquelle nous aussi n’avons plus rien à prouver. C’était avant (je ne parle pas des pays en voie de développement). Le travail étant fait, il est temps de mettre fin à cette rivalité entre hommes et femmes. Mon éducation a voulu que hommes et femmes soient des êtres humains avant tout, avec leurs qualités et leurs défauts. Sur cette base, les relations deviennent plus simples.

Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, qui partait chasser pour nourrir sa famille ? Qui allait se faire tuer? Qui faisait les plus sales boulots ? C’était bien les hommes. Rendons leur au moins cet hommage. Et Dieu sait qu’il y a eu des hommes admirables en quantité. Que je sache, ce ne sont pas les femmes qui ont construit les cathédrales… (un parmi tant d’autres exemples). Vous me direz "l’homme est égoïste, orgueilleux"… Mais je connais aussi beaucoup de femmes comme ça. Vous me parlerez des femmes battues, abandonnées. Mais les hommes souffrent aussi. Eux aussi sont battus et abandonnés. Des salauds, il y en a partout, les deux sexes confondus.
Nous avons tant à apprendre de l’autre! Il suffit seulement d’accepter les différences. Cette force à mettre un point d’honneur à toujours vouloir avoir raison pour nous-mêmes débouche inévitablement sur une incompréhension mutuelle et un désastre dans la vie personnelle. Les concessions ? J’en fais souvent et elles valent le coup.
Bien sûr que les hommes ont vécu sur des acquis jusqu’à il n’y a pas encore si longtemps. Notre libéralisation féminine elle s’est faite en un peu plus d’un 1/2 siècle. Laissez-leur le temps de s’adapter. A nous d’entamer les discussions, à une époque où la liberté d’expression devrait battre son plein. A croire que plus nous sommes libres, moins nous communiquons. C’est regrettable! Ces rapports de force ne déboucheront pas forcément sur du positif. La preuve !
Un jour, je me suis retrouvée dans les locaux de "ni putes, ni soumises". J’ai entamé un débat sur le mariage. J’adore choquer. C’est un de mes petits (grands) plaisirs… Et là, ces femmes ont commencé à me montrer les crocs, prêtes à me sauter dessus. Je leur ai dit que leur façon d’attaquer l’homme, de le bafouer, de le laisser en marge de leur vie, ne changera rien et que le fossé entre elles et lui ne fera qu’augmenter; que de le faire participer à leurs réunions était une démarche sensée  avec, en option première, la discussion… Je ne m’étonne plus que tant d’hommes et de femmes vivent seuls aujourd’hui, rongés qu’ils sont par les non-dits.
Encore faut-il vouloir entendre l’autre.
Nous gérons notre corps à notre guise. Et notre cerveau ? Et notre coeur ? Souvent, il est manipulé par une politique voulue, des images imposées par une société qui gère ses individus.Toujours être conformes à une norme. On en oublierait presque que nous (ne) sommes (que) des humains .
Nous avons tant à partager avec l’autre. Laissons notre coeur parler. Lui parler… et lui permettre de l’aimer. C’est tellement bon!!!!!!!!!