Eternel serpent de mer qui revient régulièrement dans l’actualité, le sujet très controversé de l’ouverture dominicale des magasins refait surface en pleine campagne présidentielle.
Permettre aux commerçants de travailler le dimanche a toujours fait l’objet de vifs débats entre les parties prenantes. Cette question était déjà présente dans le programme présidentiel de l’UMP de 2007 et elle revient ces derniers jours dans les propos de Nicolas Sarkozy qui entame sa nouvelle campagne présidentielle.
Une loi du 10 août 2009 autorise l’ouverture des magasins le dimanche dans certaines zones touristiques ou thermales ou dans les grandes agglomérations.
Depuis bien longtemps, les organisations patronales du commerce veulent aller au delà des cinq dimanches autorisés par la loi et réclament la possibilité d’ouvrir dix à douze dimanches par an et cela aussi bien pour les commerces situés ou non en zone touristique.
D’une façon générale, cette mesure élargie donnerait beaucoup plus de souplesse et de liberté aux commerces traditionnels et serait plus en conformité avec l’évolution de société.
Mais cette proposition n’est en aucun cas une obligation, chaque commerçant étant libre de l’appliquer. Faut-il encore que le droit des salariés soit respecté dans ce domaine et que chaque salarié puisse travailler sur la base du volontariat, mais malheureusement ce n’est pas toujours le cas.
De plus, il faut aussi tenir compte de l’intérêt des consommateurs à avoir les magasins ouverts le dimanche et à ce niveau ce n’est pas toujours très probant, cela dépend surtout des périodes de forte activité commerciale comme les fêtes ou les soldes.
C’est vrai qu’il est probablement nécessaire de mettre davantage de souplesse dans le fonctionnement de l’activité commerciale mais il faut avant tout essayer de trouver un équilibre entre les droits des salariés et le souci permanent des commerçants de répondre aux nouvelles formes de concurrence tels les sites de vente sur Internet qui eux sont ouverts sept jours sur sept et se font la part belle en matière de chiffre d’affaires.
Attendons la suite des élections présidentielles pour voir quelles seront les propositions retenues dans ce domaine !