Dans les deux derniers articles, nous avons vu que nos ancêtres avaient un calendrier des jours qui était solaire ou lunaire, voire même luni-solaire.
Ceci dit, quand, par exemple, nous lisons, dans la Bible, que Josué demandait au soleil de s’arrêter une journée entière sur Gabaon, c’était, là également, une manière de dire que les Juifs de l’époque éprouvaient le besoin de réajuster leur calendrier afin de tenir compte d’une réalité cosmique qui veut que la Terre met 365 jours 1/4 et des poussières pour tourner autour du soleil.
Et parce que l’homme regarde le ciel et le soleil depuis une planète, la Terre, qui tourne sur elle-même, il a l’impression que c’est le soleil qui, chaque jour, tourne autour de la Terre.
Et le fait, pour en revenir à notre sujet, que Josué ait demandé au soleil de se fixer à tel endroit du ciel durant une journée, ce fait-là, si l’on regarde le planisphère céleste, avait pour but de replacer le ciel des étoiles fixes par rapport au ciel des planètes.
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Cette phrase demande quelques explications, qui sont les suivantes : ^
Nos ancêtres, notamment lorsqu’ils étaient grecs, assimilaient les étoiles à des astres fixes, et ils assimilaient les planètes du système solaire à des astres errants.
Pourquoi une telle dualité, demandera-t-on?
Réponse : car si les planètes et les étoiles se déplacent chaque jour, dans le ciel, dans un sens orient occident, il est un autre déplacement qui avait retenu l’attention de nos ancêtres de l’Antiquité, et qui concerne le déplacement des planètes le long de la ligne de l’Ecliptique.
Or pareil déplacement, dans la mesure où il ne concerne que les planètes, fait que l’on peut considérer comme fixes les constellations zodiacales traversées par elles ; et, à fortiori, comme fixes également la totalité des étoiles lorsque l’on se place au point de vue de la circulation des planètes le long de la ligne de l’Ecliptique.
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Maintenant, si l’on regarde le ciel dans sa dimension cosmique, on s’aperçoit que la seule étoile véritablement fixe est, aujourd’hui, l’Etoile du Berger, une étoile qui n’était pas l’Etoile du Berger à l’époque de l’Antiquité.
Pourquoi ce changement d’étoile dans le rôle de l’étoile fixe ?
Réponse: car la Terre, au lieu de tourner sur elle-même et autour du soleil en maintenant fixe son axe de direction, change constamment d’axe avec le temps. Avec ce résultat qu’elle se déplace comme une toupille dans l’espace cosmique. Et avec cet autre résultat que le ciel des étoiles n’est jamais le même, d’une année sur l’autre (une fois regardé, mettons, à l’équinoxe de printemps), quand on regarde ces mêmes étoiles depuis la Terre.
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Cette variation s’explique par le phénomène que les spécialistes ont appelé "précession des équinoxes".
Or, et c’est cela qu’il faut retenir présentement, dans la mesure où la Terre modifie, avec le temps, son axe, dans l’espace cosmique, en raison du phénomène susmentioné, il se trouve que l’étoile qui se situe au bout de cet axe (et qui est, de nos jours, l’Etoile du Berger située dans la Petite Ourse), varie avec le temps.
Cela revient à dire que l’année solaire, même si elle est calculée, comme de nos jours, de manière très précise, par les astro-physiciens, fait que le soleil n’est jamais sous la même étoile à l’équinoxe de printemps.
Et les astro-physiciens ont calculé qu’il faut en gros 26’000 ans pour que le soleil revienne, après avoir parcouru, de manière rétrogradante, toutes les constellations zodiacales, durant son déplacement le long de la ligne de l’Ecliptique, pour revenir sous la même étoile.
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Imaginons, pour éclairer pareil propos, que nous soyons dans la circulation quotidienne des planètes et des étoiles.
Quand le soleil se lève le matin et se couche le soir, avant de se lever à nouveau le lendemain matin, il est censé ne pas bouger par rapport aux étoiles. Or ce n’est pas le cas, si l’on se regarde le ciel durant une année complète. La preuve : après avoir traversé la constellation du Bélier au mois d’avril, il traverse celle du Taureau au mois de mai, et ainsi de suite durant le reste de l’année.
Ceci étant, on pourrait penser qu’il est à nouveau dans le Bélier au mois d’avril de l’année suivante. Or si un pareil propos est juste lorsque la distance temporelle est d’une année, il est faux lorsque l’on regarde les choses sur une durée de plus de 2’000 ans.
Et tout cela, on l’a dit, à cause du fait que la Terre tourne comme une toupille dans l’espace cosmique.
Ce qui revient à dire que si le soleil est, à l’équinoxe de printemps, dans le Bélier durant l’année zéro, il se trouve que durant l’année 2’100 (ou environ) il sera dans les Poissons, et dans le Verseau durant les 2’100 années subséquentes; et ainsi de suite.
Et après 26’000 ans (ou environ), il sera à nouveau dans le Bélier, ce qui prouve qu’il a parcouru, de manière rétrogradante, la totalité des constellations zodiacales durant ce laps de temps
Si donc, pour prendre un exemple concret, Jésus est né quand le soleil était, durant son déplacement le long de la Grande Roue de 26’000 ans, dans le signe des Poissons (d’où la figure du poisson associée à l’image de Jésus), l’humanité est sur le point d’entrer, de nos jours, dans l’ère du Verseau. Avec toutes les conséquences que ce changement sous-entend, un changement que les astrologues se font un plaisir de nous expliquer grâce à leurs connaissances particulières des propriétés associées aux signes du Zodiaque.